«La ligne de défense d'un pays, c'est la cohésion de son peuple» : Emmanuel Macron est visé par les accusations des oppositions
Alors que la position de l’Europe face à la situation ukrainienne interroge, en France, à l’Assemblée nationale, les oppositions reprochent à Emmanuel Macron et à son gouvernement d'être des va-t-en-guerre. Pour La France insoumise, le gouvernement veut s'armer toujours plus sans préparer la paix.
Après avoir insisté à nouveau sur la menace russe et taclé le manque de considération du conflit par Marine Le Pen, Emmanuel Macron et son gouvernement ont été accusés d’être des va-t-en-guerre par les membres de l'opposition lors des traditionnelles questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. C’est La France insoumise qui a ouvert les hostilités, accusant le gouvernement de vouloir s'armer toujours plus sans préparer la paix. "Vous passez à côté de l'histoire", a lancé la députée insoumise Aurélie Trouvé.
À gauche, le socialiste, Jérôme Guedj, a redouté des coupes sociales pour financer l'économie de guerre. "Opposer la défense nationale et la Sécurité sociale, ce serait méconnaître que la première ligne de défense d'un pays, c'est la cohésion de son peuple et ce serait donner la victoire à nos adversaires", a déclaré le député socialiste depuis l'hémicycle.
"Nous ne sommes pas en guerre"
Le gouvernement a démenti fermement les accusations par la voix de son ministre de l'Industrie, Marc Ferracci. "Parler d'économie de guerre n'a pas de sens, nous ne sommes pas en guerre. Nous devons, compte tenu des nouvelles menaces, engager un effort de défense et de dissuasion, non pas pour faire la guerre, mais pour garantir la paix", a déclaré le ministre.
De son côté, François Bayrou reste prudent sur le coût de cet effort de guerre, affirmant que le montant total n'a pas encore été tranché.