La classe politique fracturée autour de la décision d'Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien
Et si la décision d'Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien n'avait pas les conséquences attendues ? Le président de la République espère avec cette annonce apaiser les tensions sur le sol français, notamment dans certains quartiers. Mais au sein du paysage politique, la fracture s'agrandit un peu plus chaque jour autour de ce sujet.
C'est un rendez-vous au sommet qui s'organise aux États-Unis. À la suite de l’annonce par Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien, une conférence ministérielle sous l’égide de l’ONU se tient ce lundi à New York pour évoquer la solution à deux États. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, veut y porter un message clair : faire de la reconnaissance de la Palestine une dynamique collective.
Mais derrière le geste diplomatique, la politique intérieure n'est jamais très loin. Emmanuel Macron espère calmer un climat explosif sur le territoire français, notamment dans certains quartiers où le sentiment de marginalisation grandit. Mais à force de vouloir désamorcer les tensions, il prend le risque d’en déclencher de nouvelles. Car cette reconnaissance divise profondément, y compris au sein du gouvernement. À droite, l’embarras est palpable.
Une initiative qui conduit un peu plus à la fracture ?
Le plus troublant reste l’accueil réservé à l’annonce, largement saluée par La France insoumise mais aussi par le Hamas. Une convergence qui choque jusque dans le camp présidentiel. Si certains jugent qu'elle a été mal comprise, mal expliquée, d'autres estiment qu'elle est avant tout, mal tombée. Certains y voient une forme de légitimation indirecte des massacres du 7-Octobre.
Et dans une France déjà fracturée, cette initiative, au lieu d’apaiser, pourrait bien envenimer encore un peu plus la situation.