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Jacques Serais / Crédits photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP , modifié à
Le Parlement se réunit lundi en Congrès au Château de Versailles pour faire de la France le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et protéger le droit à l'avortement, en recul dans nombre de pays.

Les 925 parlementaires du pays, sénateurs et députés, se réunissent lundi au Château de Versailles pour entériner par un vote l'inscription du droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Un rendez-vous politique majeur qui se déroulera sans Emmanuel Macron, bien que l'enjeu soit loin d'être négligeable pour lui. L'absence du chef de l'État est pleinement justifiée.

Un enjeu de taille pour Emmanuel Macron

Une révision de la Constitution, régie par l'article 89, ne prévoit pas la présence du chef de l'État. En 2017 puis en 2018, Emmanuel Macron avait pris la parole devant les parlementaires réunis en Congrès. Ce lundi, Gabriel Attal prendra la parole mais nul doute que le locataire de l'Élysée suivra de près ce moment hors du temps, car bien que physiquement absent, l'enjeu est de taille pour Emmanuel Macron : laisser une trace dans l'Histoire. "C'est son héritage qui se dessine", décrypte l'un de ses proches.

Une mesure qui n'a jamais figuré dans le programme du chef de l'État

C'est pourquoi, vendredi 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, le chef de l'État présidera une cérémonie de scellement au ministère de la Justice. À ses côtés, Éric Dupond-Moretti marquera de la cire républicaine le texte qui sera adopté aujourd'hui. Une manière pour Emmanuel Macron de donner à voir que cette révision de la Constitution est le fruit de son action, même si cette mesure n'a jamais figuré dans son programme, ni en 2017, ni en 2022.