avortement 1:29
  • Copié
Yasmina Kattou / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
Ce lundi après-midi se tient la réunion du Parlement en Congrès, à Versailles, pour inscrire l'IVG dans la Constitution. Aujourd'hui, en France, l'IVG n'est pas menacée. Mais si de grands progrès ont été réalisés depuis la loi Veil, l'accès à l'avortement reste inégal sur l'ensemble du territoire.

Après la réunion de l'Assemblée nationale et du Sénat en Congrès, à Versailles, l'interruption volontaire de grossesse va être inscrite dans la Constitution. Malgré tout, l'accès à l'avortement reste inégal en France, cela étant dû aux problèmes plus généraux d'accès aux soins. 

80% des avortements sont pratiqués avec des médicaments

Dans les déserts médicaux, les délais pour obtenir un rendez-vous peuvent aller jusqu'à trois semaines, notamment en période de vacances scolaires, selon un rapport du planning familial. 17% des femmes sont alors obligées de changer de département pour avorter.

Cependant, il n'y a jamais eu autant d'IVG depuis 1990 : 234.000 en 2022, soit 7.000 de plus qu'en 2019. Avec l'allongement des études, certaines femmes préfèrent repousser le moment de leur grossesse. Aujourd'hui, plus de la moitié des femmes qui ont recours à l'IVG ont entre 20 et 29 ans. 

Ces dernières années, des mesures ont été mises en place pour simplifier l'accès à l'avortement. Depuis 2016, il est possible d'obtenir la prescription d'une pilule abortive auprès d'une sage-femme. En 2020, en pleine crise sanitaire, l'État autorise l'IVG médicamenteuse en téléconsultation. Résultat, aujourd'hui, 80% des avortements sont pratiqués avec des médicaments.