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Arthur de Laborde avec AFP, édité par Laura Laplaud , modifié à
Emmanuel Macron a été reçu lundi par le pape François au Vatican, pour la troisième fois depuis qu'il est président, sur fond de guerre en Ukraine et de débat sur la fin de vie en France. Accompagné de son épouse Brigitte Macron, le chef de l'État français a été reçu au palais apostolique qui jouxte la basilique Saint-Pierre de Rome pour une audience privée qui a duré 55 minutes.

C'est la troisième fois depuis qu'il est président de la République qu'Emmanuel Macron rencontre le pape François au Vatican. Les deux hommes sont apparus souriants, Emmanuel Macron tutoyant le souverain pontife comme il l'avait fait en 2021. Lors de ce tête-à-tête, le pontife argentin de 85 ans et le chef de l'État français ont abordé la situation géopolitique avec au cœur des échanges la guerre en Ukraine. Selon l'Élysée, l'entretien devait aussi porter sur les débats de société en France, comme l'accueil des réfugiés et peut-être la fin de vie.

L'Église reste ferme sur la question de l'euthanasie

À quelques heures de la visite du président français, le pape s'est élevé vendredi contre l'euthanasie lors d'un discours devant des élus français, rappelant la position de l'Église catholique sur l'euthanasie, au moment même où Paris s'apprête à lancer une convention citoyenne sur cette question délicate pour aboutir à un éventuel changement de la loi. Devant des élus du nord de la France, le souverain pontife avait déclaré vendredi dernier : "Si on tue avec des justifications, on finira par tuer de plus en plus". Le pape François attendait aussi des garanties sur l'accueil des migrants en France, lui qui a souligné à plusieurs reprises la richesse et les bienfaits que les réfugiés peuvent apporter aux sociétés qui se donnent les moyens de les accueillir.

Emmanuel Macron a aussi rencontré Giorgia Meloni

Le président Macron est depuis dimanche à Rome, où il a prononcé un discours à l'ouverture d'un sommet interreligieux sur la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio. Il y a livré un plaidoyer pour la paix en Ukraine, tout en soulignant que celle-ci ne pourrait intervenir que quand les Ukrainiens "le décideront" et selon les "termes" de Kiev.

Le président français a aussi rencontré dimanche soir en catimini la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, devenant le premier dirigeant étranger à s'entretenir en face-à-face avec la cheffe de file du parti post-fasciste Fratelli d'Italia, vainqueur des élections de septembre en Italie. Selon l'Élysée, cette rencontre a permis d'évoquer de manière "constructive et pragmatique" différents sujets tels que l'énergie, la défense, la guerre en Ukraine et les questions migratoires. 

La rencontre s'est d'ailleurs tenue loin de la presse française puisque les journalistes italiens, eux, étaient bien présents à la sortie de l'hôtel dans lequel elle s'est déroulée. Emmanuel Macron semble avoir tout fait pour l'éviter, mais après la prise de fonctions de la Première ministre italienne, il pouvait difficilement refuser cet échange, sous peine de plomber des relations jusqu'ici très bonnes entre Paris et Rome.