Roselyne Bachelot est revenue sur les raisons de son arrivée au ministère de la Culture. 2:55
  • Copié
Thibault Nadal , modifié à
Après une longue parenthèse dans la politique, Roselyne Bachelot était sortie de sa "retraite" pour devenir ministre de la Culture en juillet 2020. Dans le Club de l'Été sur Europe 1, elle revient sur les raisons de son retour, en grande partie lié à la présence de Jean Castex à Matignon qui a appuyé sur son amour de la culture pour la faire revenir.

"Jamais je ne reviendrai, jamais. Je ne reviendrai pas, c'est une décision irrévocable que j'ai prise". En 2017, Roselyne Bachelot déclarait avoir tourné la page de la politique après une longue carrière de plus de 30 ans où elle a occupé différents postes de ministres. Pourtant, à la surprise générale, en 2020, elle devient ministre de la Culture lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.

Une rencontre improbable

"J'étais vraiment décidée. Et aussi, je pensais que c'était totalement impossible", lance ce mercredi matin, Roselyne Bachelot sur Europe 1. Mais alors qu'est-ce qui a convaincu Roselyne d'effectuer son "come-back" en politique ? Emmanuel Macron ? "Ce n'est pas Emmanuel Macron", rétorque l'ancienne ministre de la Culture. "C'est Jean Castex. C'était assez drôle la séquence, parce que quand il est nommé premier ministre, il vient sur TF1. Et moi, à ce moment-là, je fais le pré-journal avec Gilles Bouleau sur la situation sanitaire. On se tombe dans les bras l'un de l'autre, parce que je connais bien Castex", explique-t-elle.

Roselyne Bachelot voulait refuser au préalable

Mais l'histoire ne s'arrête pas là, comme l'explique au micro de Thomas Isle dans le Club de l'Été sur Europe 1 : "Je sors avec des copains, on passe une jolie soirée. Quand je rentre, je vois mon téléphone avec Jean Castex qui clignote. Et je me dis 'alors là, je suis rattrapée par la patrouille', car quand un nouveau Premier ministre vous téléphone à 11 heures du soir, ça a un sens", dit-elle tout sourire.

"Mais je me prépare à lui dire non et là, oh le salopard, d'une voix onctueuse, douce heureuse, il me fait 'et si c'est pour la Culture ?' et là, il touche mon point faible, mon rêve inassouvi", raconte-t-elle.

"La culture, c'est ma vie"

Si Roselyne Bachelot a accepté le poste, c'est "pour Jean Castex, mais aussi pour la situation de la Culture, parce que la culture, c'est ma vie". En effet, la désormais chroniqueuse confie aller tous les soirs au théâtre, au cinéma, voir un concert ou un opéra. Elle s'est donc sentie investie d'une mission : "J'ai eu le sentiment que quand on vous demande de faire cette opération commando, je dois dire oui."