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Jacques Serais, édité par Laura Laplaud , modifié à
En visite d'État à Washington, Emmanuel Macron a fustigé mercredi la politique commerciale américaine, la qualifiant de "super agressive". Avant de se rendre à la Maison Blanche ce jeudi, le chef de l'État tente de mettre la pression contre le plan anti-inflation américain, "l'Inflation Reduction Act" (IRA).

Deuxième jour de la visite d'État d'Emmanuel Macron aux États-Unis. Le président de la République égratigne la politique commerciale américaine, la qualifiant de "super agressive" lors d'un déjeuner avec des parlementaires américains mercredi. Dans la ligne de mire, la volonté de l'administration Biden de doper les entreprises américaines à coups de subventions : soit 430 milliards d'euros, le montant de ce plan anti-inflation. Emmanuel Macron compte bien aborder de nouveau le sujet dans le cadre plus solennel de la Maison Blanche.

Emmanuel Macron montre les muscles

Bien qu'il soit reçu avec les plus grands égards, Emmanuel Macron n’ignore pas que son entretien dans le bureau ovale aura des allures de bras de fer. Alors, en petit comité devant des élus du congrès américain, le chef de l'État s’échauffe et montre les muscles. "L’Inflation Reduction Act" est "super agressif pour nos entreprises", dénonce-t-il. Le locataire de l'Élysée enfonce le clou dans un discours pour la communauté française, à l’ambassade de France : "Il y a un risque aujourd'hui, c'est que l'Europe et donc la France deviennent une sorte de variable d'ajustement", a-t-il déclaré.

"Les choix faits, en particulier 'l'Inflation Reduction Act' (IRA), sont des choix qui vont fragmenter l'Occident parce qu'ils créent de telles différences entre les États-Unis d'Amérique et l'Europe que pour toutes celles et ceux qui travaillent dans nombre d'entreprises, il faut juste se dire 'on ne fait plus d'investissements de l'autre côté de l'océan'. Et ces choix ne peuvent fonctionner que s'il y a une coordination entre nous", a-t-il ajouté.

"Nous ne sommes pas venus à Washington pour célébrer l’Alliance"

Commentaire d’un conseiller de l’Élysée : "Nous ne sommes pas venus à Washington pour célébrer l’Alliance. Si l’on veut avancer, nous avons besoin de traiter les vrais sujets." Comme s’il s’agissait pour le chef de l’État d’envoyer un message à l’administration Biden, le faste protocolaire ne suffit pas.