Sébastien Lecornu affirme que la dissolution s'éloigne, Emmanuel Macron assure nommer un nouveau Premier ministre d'ici vendredi
Après 48 heures de nouvelles consultations avec les forces politiques, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu s'est exprimé ce mercredi soir sur le plateau de France 2. Face aux téléspectateurs, il a assuré que la perspective d'une dissolution s'éloignait, tandis qu'Emmanuel Macron a fait savoir qu'un nouveau chef du gouvernement serait nommé d'ici vendredi. Suivez notre direct.
Après deux jours de nouvelles tractations avec les partis signant la fin de sa "mission", Sébastien Lecornu a écarté mercredi l'hypothèse d'une dissolution et Emmanuel Macron a promis de nommer un Premier ministre d'ici vendredi soir. Suivez notre direct.
Les principales informations à retenir :
- Emmanuel Macron promet de nommer un nouveau Premier ministre d'ici vendredi soir
- Sébastien Lecornu assure que la possibilité d'une dissolution s'éloigne
- Le possible retour d'un débat sur la réforme des retraites met mal à l'aise une partie du camp présidentielle, Les Républicains s'y opposent
- La France aura un budget en 2026, assure Roland Lescure
La France aura un budget en 2026, assure Lescure
Le ministre de l'Économie démissionnaire Roland Lescure a assuré jeudi que la France aura bien un budget en 2026, et que le pays respectera ses engagements européens. "Il y a une majorité de parlementaires en France qui veulent la stabilité (...) et qui s'accordent sur une chose, c'est que nous avons besoin d'un budget pour 2026, et, c'est très important, d'un budget qui respecte les engagements que nous avons pris envers nos amis Européens, donc c'est ce qu'il va se passer", a-t-il déclaré.
Un nouveau Premier ministre nommé dès vendredi ?
Après deux jours de nouvelles tractations avec les partis signant la fin de sa "mission", Sébastien Lecornu a écarté mercredi l'hypothèse d'une dissolution et Emmanuel Macron a promis de nommer un Premier ministre d'ici vendredi soir.
Encore 48 heures maximum de sursis pour Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi, plongeant un peu plus le pays dans la crise politique.
La perspective d'une dissolution s'éloigne, assure Sébastien Lecornu
Interrogé au journal de 20H00 de France 2, au sortir d'un entretien d'une heure à l'Élysée avec le chef de l'État, Sébastien Lecornu a fait le compte-rendu de ses consultations avec les forces politiques. "J'ai dit au président de la République que les perspectives de dissolution s'éloignaient et que je pense que la situation permet pour le président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures", a déclaré Sébastien Lecornu sur la chaîne publique.
Emmanuel Macron a confirmé ensuite qu'il nommerait un Premier ministre dans ce délai. Un de ses proches n'excluant pas que le gouvernement soit aussi connu d'ici vendredi soir, sans certitude.
Pas de gouvernement Lecornu II en prévision
Interrogé sur la possibilité qu'il soit lui-même reconduit à Matignon, Sébastien Lecornu a dit qu'il ne courait "pas après le job" et que sa mission était mercredi soir "terminée".
"J'ai tout essayé", a-t-il lâché en se présentant en "moine-soldat", sans exclure totalement d'être renommé à son poste, dont il a démissionné lundi. Il a esquissé les contours d'une future équipe "complètement déconnectée des ambitions présidentielles", comme lui-même, après avoir fustigé ces derniers jours "les appétits partisans" qui ont selon lui précipité sa chute.
Divergences sur l'idée de rouvrir le débat sur la réforme des retraites dans le camp présidentiel, la droite s'y oppose
A propos de la réforme impopulaire des retraites, que même son auteure Elisabeth Borne a proposé de suspendre pour obtenir une non censure des socialistes, il a affirmé qu'il fallait "trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme". Cette suspension coûterait en 2027 "pas moins de trois milliards d'euros", a-t-il estimé, sans donner les chiffres pour la seule année 2026 qui sépare de l'élection présidentielle.
Concernant cette ouverture sur ce totem macroniste, le camp présidentiel est loin d'être unanime. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé sa "gêne" de voir son camp "renoncer aux grandes réformes que nous avons faites". Le parti Horizons d'Edouard Philippe - après avoir lancé une bombe mardi en réclamant une présidentielle anticipée - a manifesté une opposition catégorique à cette suspension.
De son côté, la droite en fait une "ligne rouge", selon l'entourage du patron des Républicains Bruno Retailleau.
Les Socialistes réclament un nouveau chef de gouvernement issu de leurs rangs
Reçus dans la matinée à Matignon, les Socialistes continuent de réclamer un Premier ministre de leur camp. Le PS a toutefois pris acte du renoncement au 49.3 et d'un "assouplissement de la trajectoire budgétaire", avec un déficit 2026 pouvant aller jusqu'à 5% du PIB au lieu de 4,7%.
Si le locataire de Matignon était de nouveau issu du camp présidentiel, il s'agirait d'une "ultime provocation", a tonné la patronne des Écologistes Marine Tondelier.