Chute du gouvernement Bayrou : Marine Le Pen, Boris Vallaud, Laurent Wauquiez... Les oppositions tournées vers l'avenir
Alors que le gouvernement de François Bayrou a été renversé ce lundi 8 septembre après le vote de confiance, le Premier ministre devrait déposer sa démission mardi. De leur côté, les oppositions sont déjà tournées vers l'avenir.
Pas de miracle pour François Bayrou. Le gouvernement du Premier ministre est bel et bien renversé ce lundi, neuf mois après sa nomination. Le locataire de Matignon n'a pas obtenu la confiance qu'il a lui-même sollicitée devant l'Assemblée nationale sur la question de l'urgence budgétaire avec 194 voix pour et 364 voix contre. François Bayrou remettra sa démission mardi au président de la République. De leur côté, les oppositions jubilent et préparent l'après.
"Sans dissolution, Emmanuel Macron bloque aussi le pays"
"Le risque pour la France demeurera entier. Mesdames et Messieurs les députés, vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n'avez pas le pouvoir d'effacer le réel", a alerté une dernière fois le Premier ministre sur la chute du gouvernement.
La première réponse, celle du Parti socialiste, est sans appel. "En votant aujourd'hui contre la confiance, les Socialistes prennent la responsabilité d'affirmer qu'ils sont prêts à gouverner", a déclaré Boris Vallaud, président du groupe à l'Assemblée.
À son tour, le Rassemblement National se projette dans l'après et réclame un retour rapide aux urnes. "L'alternance n'est pas un gros mot. C'est une respiration normale de la démocratie. L'arbitrage, c'est revenir au peuple souverain. Sans dissolution, Emmanuel Macron bloque aussi le pays", estime Marine Le Pen.
Et jusqu'au bloc central, le bilan du Premier ministre est désavoué. Ainsi, une partie des élus LR n'ont pas accordé leur voix à François Bayrou. "On ne vous demandait pas de vous renier. Vous avez fait un choix, je le respecte, mais je ne demande jamais aux députés de mon groupe de voter contre leur conscience", disait Laurent Wauquiez.
Une Assemblée nationale qui risque de se retrouver à nouveau déchirée par le prochain Premier ministre contraint à son tour de tenter de dégager une majorité parlementaire dans un hémicycle séparé en trois blocs.