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Chute du gouvernement Bayrou : quelles équations politiques pour Emmanuel Macron ?

Alexandre Chauveau - Mis à jour le . 1 min

Le lundi 8 septembre, après un vote de confiance, le gouvernement Bayrou a été renversé avec 364 voix contre. Le Premier ministre présentera mardi sa démission à Emmanuel Macron et les regards se tournent désormais vers ce dernier. Quelles sont les solutions politiques dont dispose le chef de l'État ?

Après la chute du gouvernement de François Bayrou ce lundi soir, les regards sont désormais portés vers Emmanuel Macron. Va-t-il nommer un nouveau Premier ministre ? Va-t-il dissoudre l'Assemblée nationale ? Quelles équations politiques s'offrent au président de la République ?

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Une décision prise cette semaine ?

La première possibilité pour Emmanuel Macron, c'est de dissoudre l'Assemblée nationale, même si l'hypothèse semble exclue pour l'instant, échaudée par la dissolution ratée de l'an dernier. Le chef de l'État, comme l'a annoncé l'Élysée dans un communiqué, devrait nommer "dans les tout prochains jours" le successeur de François Bayrou, toujours avec les mêmes contraintes : sans majorité, ni à droite ni à gauche.

Marine Le Pen plaidait encore récemment pour une dissolution de l'Assemblée, mais le Rassemblement national s'est fait une raison et préfère désormais peser pour obtenir le premier ministre le plus RN compatible.

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La première hypothèse, c'est un profil de centre-droit, comme Sébastien Lecornu ou Xavier Bertrand. Le premier avait failli être nommé en janvier dernier, avant d'être doublé par François Bayrou. Le second pourrait gouverner avec le bloc central et une partie de la droite.

Si la nomination d'un socialiste comme Olivier Faure paraît exclue, l'autre hypothèse serait de proposer un profil de centre-gauche coche plus de cases. L'actuel ministre de l'Économie, Éric Lombard, est l'un des candidats qui pourrait chercher à obtenir la non-censure du Parti socialiste sans pour autant se mettre à dos Les Républicains.

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De nombreux appels à la démission d'Emmanuel Macron

De son côté, Jean-Luc Mélenchon appelle tout simplement Emmanuel Macron à partir. En restant, "il provoquera une situation encore plus explosive qu'aujourd'hui", a affirmé le chef de file des Insoumis.

Une analyse partagée par Eric Zemmour, favorable à une élection présidentielle, comme certains élus Les Républicains, Valérie Pécresse ou David Lisnard notamment.

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Enfin, même le bloc central y va de ses conseils au président. Gabriel Attal appelle ainsi Emmanuel Macron à "un renversement profond de méthode". Il faut commencer par le quoi, avant le qui, affirment le président de Renaissance, dans une interview au Parisien qui illustre la perte de capital politique du chef de l'État.

Quoi qu'il arrive, Emmanuel Macron devra décider vite. D'après plusieurs proches du chef de l'État, la décision devrait être prise cette semaine, même si le président de la République s'est toujours démarqué jusqu'ici par une extrême lenteur lors de ses précédentes nominations.