Emmanuel Macron 1:15
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Alexandre Chauveau / Crédit photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Six jours après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer, la situation reste très tendue dans l'ensemble du pays. Emmanuel Macron a d'ailleurs annulé une visite d'État prévue en Allemagne et veut désormais reprendre la main. Quelle est la stratégie du chef de l'État ?

En raison des émeutes qui touchent le pays depuis six jours, et sans doute pour montrer qu'il prend les choses très au sérieux, Emmanuel Macron a annulé sa visite d'État prévue en Allemagne. La situation est bien trop tendue pour quitter le pays, après six nuits d'émeutes, dont certaines très violentes, dans de nombreuses villes françaises. Le chef de l'État veut reprendre la main. Comment va-t-il s'y prendre ?

Macron demande aux ministres de continuer à aller sur le terrain

Dans l'immédiat, Emmanuel Macron va recevoir aujourd'hui les présidents des deux assemblées, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, avant d'accueillir mardi à l'Élysée les 220 maires victimes d'agressions ou de violences. Dans le même temps, Elisabeth Borne accueillera à Matignon les présidents des groupes parlementaires.

Une décision prise dimanche soir lors d'une réunion convoquée au palais autour des principaux ministres. Le chef de l'État les a enjoints à continuer d'aller sur le terrain. Il devrait présider une autre réunion de ce type dans les prochaines 48 heures.

"Comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements"

En attendant, et sans surprise, priorité absolue est donnée au rétablissement de l'ordre. Emmanuel Macron envisage ensuite, une fois le calme revenu, un déplacement ou une prise de parole pour revenir sur ces violences. L'Élysée fait savoir qu'il faudra "débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements". Car ces émeutes sidèrent jusqu'au plus haut sommet de l'État. L'âge des émeutiers, l'ultra violence et la gratuité des actes commis interrogent. En off, plusieurs proches d'Emmanuel Macron n'hésitent pas à prolonger son analyse sur le processus de décivilisation.