Drapeaux palestiniens sur les mairies : «La marche de l’humanité, c’est de reconnaître deux États», se défend le maire de Corbeil-Essonnes
Bruno Piriou, l'un des 21 maires qui a choisi de faire flotter le drapeau palestinien sur le fronton de sa mairie, explique son choix au micro de "Christine Kelly et vous". Il évoque notamment un "acte de solidarité" alors qu'Emmanuel Macron s'apprête à reconnaître officiellement l'Etat de Palestine ce lundi.
Il fait partie de ces 21 maires qui ont décidé de hisser le drapeau palestinien, désobéissant ainsi à Bruno Retailleau. Quelques heures avant qu'Emmanuel Macron ne reconnaisse officiellement l'État de Palestine, Bruno Piriou (DVG) explique son choix au micro de Christine Kelly et vous.
"Un acte de solidarité ordinaire"
"Depuis un an et demi, ça ne pose de problème à personne", commence-t-il par expliquer, rappelant que le drapeau palestinien flotte depuis déjà plusieurs mois sur le fronton de sa mairie, comme le drapeau ukrainien avant lui. Pour l'édile, c'est "un acte de solidarité ordinaire pour une ville jumelée depuis cinq ans, en coopération décentralisée avec Jérusalem Est, et assez naturellement, nous avons affiché une volonté que cesse le martyr du peuple palestinien."
Si Bruno Piriou précise ensuite avoir "tout de suite condamné l'horreur du massacre contre des civils israéliens" le 7-Octobre, et "ne pas [se] reconnaître dans le groupuscule qu'est le Hamas", l'édile n'a pas fait flotter le drapeau israélien au soir du pogrom. Pourquoi ? "Il y a un État agresseur et un peuple agressé."
Par ailleurs, pour le maire DVG, la reconnaissance de la Palestine ne signifie pas une remise en cause de l'État d'Israël. "La marche de l'humanité, c'est de reconnaître deux États. Israël est reconnu depuis 1948, depuis son existence. C'est l'État de Palestine qui n'est pas reconnu et il faut avancer, il faut faire ce pas."