Reconnaissance d'un État palestinien : Emmanuel Macron rompt définitivement le rapprochement avec Israël
Emmanuel Macron reconnaîtra ce lundi soir à New York, l'Etat palestinien. La France deviendra ainsi le premier pays du G7 à le faire, alors que plusieurs pays occidentaux ont déjà sauté le pas récemment. Mais la décision du chef de l'Etat cache en réalité une stratégie dirigée avant tout vers une partie de la société française. Au risque de faire prendre à l'Hexagone sa voix sur la scène internationale ?
Ce lundi à New York aux États-Unis, Emmanuel Macron montera à la tribune des Nations unies. Avec son discours, la France deviendra le premier pays du G7 et le premier membre permanent occidental du Conseil de sécurité à reconnaître un État palestinien.
"Ce que veut la France, ce sont deux États vivant en paix côte à côte"
Volte-face assumée, cap incertain. Emmanuel Macron rompt définitivement avec le rapprochement avec Israël amorcé en 2017 pour une reconnaissance sans contreparties réelles. Mais le chef de l’État invoque un "multilatéralisme efficace" et l’urgence de "sauver la solution à deux États" comme il l’a expliqué ce dimanche sur les réseaux sociaux.
"Ce que veut la France, ce sont deux États vivant en paix côte à côte. Un État d'Israël qui reconnaît un État de Palestine, un État de Palestine qui reconnaît un État d' Israël. Un état de Palestine qui sera démilitarisé et qui vivra en paix aux côtés d'Isarël", a insisté le président de la République.
Une stratégie vraiment utile ?
Mais derrière la posture, il existe aussi une stratégie surtout intérieure non avouée : éviter l’embrasement des campus et des banlieues. La décision provoque la colère d’Israël et de ses alliés mais sur le terrain, rien ne bouge. Reconnaître un État ne suffit pas à le faire exister.
Une décision avant tout politique qui fracture l’opinion sans peser sur le conflit. La France voulait reprendre la main, elle risque peut-être désormais de perdre sa voix sur la scène internationale.