Karl Olive, le maire de Poissy. 2:45
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Près de 300 maires ont signé une tribune publié mardi dans Le Figaro, dans laquelle ils se déclarent prêts à se faire vacciner contre le coronavirus afin de vaincre les nombreuses réticences. Karl Olive, le maire de Poissy, dans les Yvelines, à l’initiative du texte, explique sa démarche mercredi sur Europe 1.
INTERVIEW

La campagne de vaccination contre le coronavirus débute extrêmement lentement en France, et cela suscite l’incompréhension de beaucoup. Mardi, près de 300 maires ont signé une tribune dans Le Figaro pour expliquer qu’ils étaient prêts à se faire vacciner pour donner l’exemple et tenter de convaincre les personnes sceptiques face à l’arrivée du vaccin. "Je crois à la force du symbole et c’est la démarche que nous avons entreprise avec les quelque 300 collègues de France", a expliqué mercredi sur Europe 1 le maire (DVD) de Poissy, dans les Yvelines, à l’origine du texte.

L’ancien journaliste balaye l’idée que cette initiative pourrait donner l’impression que les élus sont des privilégiés. "Il y a des forces vives qui sont prêtes à apporter leur concours. Ce n’est pas une histoire de communication. On attendra notre tour le cas échant ", assure Karl Olive. Il s’agit, en montrant que les maires veulent se faire vacciner, de restaurer la confiance au sein de la population, y compris chez les personnes âgées. "Il n’est pas question de prendre la place des patients dans les Ehpad. Au contraire, l’idée est justement de lutter contre ça."

Nicolas Dupont-Aignan ? "Il faudrait un vaccin pour lui tout seul"

Et l’élu est ulcéré par l’idée, relayée par certains, que les résidents des Ehpad seraient l’objet d’une expérimentation. "Mon épouse est directrice d’Ehpad. Je suis stupéfait et très en colère pour dire qu’on prend les résidents - ils sont 700.000 - pour des cobayes. Mais qu’est-ce que ça veut dire ?", s’insurge le maire, glissant une pique à Nicolas Dupont-Aignan, qui défend cette théorie : "Lui, il faudrait un vaccin pour lui tout seul."

S’appuyant sur l’exemple de 2009, quand très peu de Français avaient choisi de de faire vacciner contre la grippe H1N1 alors que le gouvernement avait commandé plus de 90 millions de doses, le gouvernement a choisi de s’appuyer sur les médecins traitants pour la campagne de vaccination. Mauvaise idée, selon Karl Olive. "J’ai rendez-vous la semaine prochaine avec le préfet et avec l’ARS pour leur dire que le moment venu, en appuyant sur un bouton, en 24 heures on est prêt" pour ouvrir des centres de vaccination, assure le maire de Poissy. "Vous savez, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis".