Démission de Sébastien Lecornu : la mort du socle commun ?
Lundi matin, à la surprise générale, Sébastien Lecornu a remis sa démission au président de la République, quelques heures à peine après avoir annoncé son gouvernement. Un échec marqué par la rupture avec les Républicains et Bruno Retailleau, très en colère par la nomination cachée de Bruno Le Maire aux Armées. Est-ce la fin du socle commun ?
Sébastien Lecornu a accepté lundi soir la mission confiée par Emmanuel Macron. Le chef de l’État demande au Premier ministre démissionnaire de mener sous 48 heures d’ultimes négociations avec les forces politiques en vue de former un gouvernement. L’Élysée évoque une "plateforme d’action et de stabilité pour le pays". Cela sonne comme une dernière tentative de réanimer le socle commun.
Une rupture avec les Républicains
En démissionnant lundi matin, Sébastien Lecornu dresse un constat sans équivoque. "La composition du gouvernement au sein du socle commun n'a pas été fluide et a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans, parfois non sans lien, c'est d'ailleurs très légitime, avec la future élection présidentielle", a-t-il souligné.
Le socle commun, créé par nécessité par Michel Barnier il y a un an, a volé en éclats avec la chute de Sébastien Lecornu. LR s’en tient désormais à distance. Le parti n’acceptera désormais plus aucun Premier ministre macroniste tant le symbole les dérange. Une rupture confirmée par l’absence volontaire de Bruno Retailleau ce mardi matin à Matignon, avec les autres chefs de parti du socle commun.
Gabriel Attal garde espoir
Au centre, certains continuent pourtant d’y croire, comme Gabriel Attal. "Je considère que si vous avez une majorité de partis politiques qui préfèrent que le pays ait un budget plutôt que de nouvelles élections, c'est que c'est un sujet de méthode. Et la méthode qui a été utilisée n'a pas été la bonne jusqu’à maintenant", a-t-il insisté.
Cet échec du socle commun compromet à ce stade les chances d’une candidature commune de la droite et du centre en 2027.