Dans les zones vertes, de nombreux élus aimeraient que le déconfinement se fasse plus vite. 1:23
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Justin Morin, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Nouvel oral décisif pour Édouard Philippe, ce jeudi à 16h, pour présenter le dernier plan de déconfinement, attendu de pied ferme par les maires des départements en "zone verte" qui veulent "ouvrir la voie" du retour à la vie presque normale.

Jeudi à 16 heures, le Premier ministre Édouard Philippe présentera les derniers détails du plan de déconfinement tant attendu, notamment par les maires qui attendent des éclaircissements sur ce qu'ils pourront faire ou ne pas faire. Dans les zones vertes, où le Covid-19 circule moins, de nombreux élus aimeraient que cela aille plus vite, notamment près des littoraux... mais pas seulement.

Permettre "un maximum de choses"

"J'attends que ce plan permette un maximum de libertés", espère au micro d'Europe 1 Christian Montin, maire de Marcoles dans le Cantal, où le coronavirus a tué sept personnes. C'est certes sept de trop pour le président des maires du département, mais la vague n'est jamais vraiment arrivée. Désormais, le retour à la vie doit donc vite se négocier point par point avec le préfet. "Sur le terrain, nous allons essayer de l'appliquer en permettant un maximum de choses, avec la limite de la sécurité sanitaire de la population".

Des dérogations au cas par cas

Les maires trouvent déjà des compromis pour grappiller des libertés. En Lozère, la préfecture a accepté la réouverture de quelques librairies. Sur l'île d'Oléron, l'accès aux jardins ouvriers est toléré. Des dérogations délivrées sans bruit, en bonne intelligence.

Pour l'accès aux plages ou la réouverture plus rapide des cafés, tout se décide à Paris, ce que les maires savent bien, mais ce qui ne les empêche pas de mettre la pression. "Il faut inverser la vapeur", demande ainsi le député La République en Marche Patrick Vignal, qui a signé une tribune en ce sens avec d'autres élus. "Qu'est-ce que l'Etat peut faire pour accompagner les maires ? Les maires sont responsables, donc dans les zones vertes, on veut ouvrir la voie."

Le sur-mesure a malgré tout ses limites : un maire charentais souhaite autoriser par arrêté l'accès à la plage dès le 11 mai; et la préfecture n'hésitera pas à l'attaquer au tribunal administratif.