Emmanuel Macron réunit ce vendredi un Conseil de défense sur l'énergie. 1:27
  • Copié
Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud
Pourra-t-on passer l'hiver au chaud alors que le spectre des pénuries de gaz et d'électricité plane au-dessus de l'Europe ? Emmanuel Macron réunit vendredi à 10 heures un Conseil de défense consacré à la crise énergétique. Autour de lui, la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne et plusieurs ministres. Une réunion en petit comité qui est déjà sous le feu des critiques.

Le Conseil de défense et de sécurité nationale fait son grand retour ce vendredi matin. Emmanuel Macron a opté pour ce format de réunion très utilisé pendant l’épidémie de Covid-19, mais pour évoquer cette fois la crise de l’énergie. La France pourra-t-elle éviter des pénuries de gaz et d’électricité cet hiver ? Ce sera la question au cœur des discussions entre le président, la cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne, et quelques ministres, comme celui de l’Économie Bruno Le Maire ou celle de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

Une manière de contourner le Parlement ?

Même si les oppositions dénoncent une manière de contourner le Parlement et d’éviter un réel dialogue démocratique, l’exécutif assume ce choix de se réunir en Conseil de défense. "Il faut un électrochoc dans l’opinion, une vraie mobilisation générale sur la question de l’énergie", explique un conseiller.

Il faut dire que la situation devrait sérieusement se détériorer dans les semaines à venir. Depuis jeudi, en effet, le géant russe Gazprom a totalement suspendu ses livraisons de gaz à la France. Et ce n’est guère plus réjouissant du côté de l’électricité, 22 des 56 réacteurs du parc nucléaire d'EDF sont à l'arrêt pour des opérations de maintenance.

Préparer les Français à une situation difficile

Dans ce contexte, l’exécutif veut continuer à préparer les esprits à une situation difficile tout en rassurant les Français sur la capacité de l’État à les protéger. Du plus pessimiste, avec des coupures massives de courant, au plus optimiste… Plusieurs scénarios seront présentés vendredi matin à Emmanuel Macron.

Toutefois, l’heure n’est pas encore à la prise de décision, précise son entourage, car la gravité de la crise dépendra essentiellement de deux facteurs totalement imprévisibles : l’attitude de la Russie et la température qu’il fera cet hiver.