Le gouvernement a confié à Jean-Louis Debré le soin de mener des consultations sur un éventuel report des élections régionales prévues en mars 2021. 1:19
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Jean-Rémi Baudot, édité par Pauline Rouquette
Alors que le Covid-19 continue de se propager en France, le gouvernement a confié à Jean-Louis Debré la charge de réfléchir à un éventuel report des élections régionales, prévues au printemps prochain. Si l'entourage d'Emmanuel Macron évoque "un principe de réalité sanitaire", l'opposition, elle, dénonce un "tripatouillage électoral".

Les élections régionales et départementales, auront-elles lieu ? Le gouvernement a confié à l'ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, le soin de mener des consultations sur un éventuel report de ces élections prévues au printemps prochain. Mais l'opposition craint que la décision ne soit déjà prise.

"Un principe de réalité sanitaire"

D'un côté, il y a ce que dit l'Élysée. Emmanuel Macron, garant des institutions, prône officiellement le maintien du calendrier régional - les régionales en mars -, mais son entourage prévient : "il y a un principe de réalité sanitaire", glisse l'un de ses proches.

Dans le contexte actuel, qui peut être sûr qu'une campagne puis un vote pourront se tenir correctement ? "On n'a déjà aucune idée de là où on  en sera en décembre", s'alarme un conseiller à l'Élysée. Une situation inconfortable politiquement. "Qu'on maintienne ou qu'on annule, cela nous sera reproché", s'inquiète un ministre.

Ne pas retomber dans le piège des polémiques

Du côté de l'opposition, on dénonce un "tripatouillage électoral". "LREM n'a pas de candidat, ça l'arrange bien de repousser", fustige un cadre chez Les Républicains. Le flou actuel joue clairement contre les barons sortants qui voient cette élection comme une rampe de lancement avant la présidentielle. "Xavier Bertrand, les régionales c'est sa primaire à lui", décrypte un élue à droite. "Il va devoir revoir son calendrier".

Pour Emmanuel Macron, l'enjeu est avant tout de ne pas retomber dans le piège des polémiques des municipales, et de ne pas être accusé d'instrumentaliser la pandémie de Covid-19 pour modifier le calendrier électoral à son profit.