Le Conseil de défense autour d'Emmanuel Macron se tient vendredi à 11 heures. 1:32
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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Alors que la France vient de connaître un pic de nouveaux cas de coronavirus, un Conseil de défense doit avoir lieu ce vendredi, à partir de 11 heures. Une réunion qui doit "donner de la visibilité sur les prochaines semaines".

"Donner des visibilités sur les prochaines semaines." Voilà l'objectif affiché jeudi par Emmanuel Macron, veille du Conseil de défense, alors que la circulation du coronavirus progresse en France, avec notamment 22 départements classés en zone rouge. Un rendez-vous d'autant plus important que la Direction générale de la Santé indique dans son point quotidien de jeudi soir que le nombre de nouveaux cas sur ces dernières 24 heures, 9.843, constitue un record depuis le début de l'épidémie et le lancement des tests à grande échelle.

Des décisions "déclinées territorialement"

Pour essayer de ralentir au maximum la circulation du virus, Emmanuel Macron a une nouvelle fois affirmé, jeudi, la nécessité de "décliner territorialement" les décisions prises. "On va faire du sur-mesure local", renchérit un conseiller ministériel au micro d'Europe 1. Lors du conseil de défense prévu à 11 heures, il sera notamment question de deux villes qui inquiètent particulièrement, Marseille et Bordeaux. Actuellement, on compte 280 contaminations pour 100.000 habitants dans la cité phocéenne.

Ce taux d’incidence est de 270 à Bordeaux, et il grimpe à 470 chez les 20-40 ans. Une situation "préoccupante" pour le directeur du CHU de Bordeaux, Yann Bubien, qui a été obligé de réactiver la cellule de crise de son hôpital. Un tour de vis dans les libertés pourrait donc être donné dans ces villes. 

Une nouvelle stratégie de dépistage ?

Autre axe qui devrait être important dans ce Conseil de défense : le dépistage. La stratégie actuelle du gouvernement semble en effet avoir trouvé ses limites : rebond des hospitalisations, hausse des contaminations, file d'attente interminables devant les laboratoires, délais à rallonge pour les résultats de tests… Un changement doit s'opérer pour que "les patients qui ont des symptômes soient testés en priorité", assure un proche du ministre de la Santé Olivier Véran. Mais pas question pour autant d'exiger à nouveau une ordonnance pour passer un test : cela serait contre-productif, assure-t-on rue de Ségur.

Enfin, les effectifs de l'Assurance maladie devraient être renforcés pour permettre de remonter plus rapidement les fameuses chaînes de contaminations, tâche centrale dans la lutte contre le coronavirus.