Le Premier ministre Jean Castex reçoit jeudi les maires de Paris, Lyon, Lille, Grenoble et Toulouse pour prendre "des mesures efficaces" contre le coronavirus 1:10
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Aurélie Herbemont, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Après la fronde des élus locaux marseillais contre les mesures sanitaires imposées dans la cité phocéenne par le gouvernement, ce dernier veut absolument éviter une nouvelle polémique à Paris, Lyon ou Lille, où les indicateurs qui mesurent l'intensité de l'épidémie de coronavirus se détériorent chaque jour.

Après Marseille, au tour de Paris, Lyon, Lille, Grenoble et Toulouse ? Le ministre de la Santé Olivier Véran organise jeudi une nouvelle conférence de presse pour faire un point sur l'épidémie de coronavirus alors que les indicateurs sont très mauvais dans plusieurs grandes villes françaises. De son côté, le Premier ministre Jean Castex reçoit justement le même jour, à Matignon, les maires de Paris, Lyon, Lille, Grenoble et Toulouse. L'objectif est clair : se concerter et discuter avant d'agir, contrairement à ce qui s'est passé à Marseille.

Pas question, pour le gouvernement, de revivre la polémique marseillaise. Les élus phocéens ont dénoncé le manque de concertation entre l'Etat et les collectivités lorsqu'il a fallu appliquer des mesures sanitaires strictes dans la ville. Jean Castex va donc s'entretenir avec Anne Hidalgo (PS), Grégory Doucet (EELV), Martine Aubry (PS), Eric Piolle (EELV) puis Jean-Luc Moudenc (LR), respectivement maires de Paris, Lyon, Lille, Grenoble et Toulouse. L'idée étant de "travailler sur les mesures les plus efficaces possibles", avance-t-on du côté de Matignon. Il faut "plus anticiper la concertation avec les élus", reconnait aussi un conseiller de l'exécutif et, surtout, éviter absolument une nouvelle fronde.

Tour de vis sanitaire ?

Ces entretiens ne donneront "pas forcément" lieu à un nouveau tour de vis sanitaire, assure un conseiller d'Olivier Véran. Pour rappel, la fermeture des bars à 22 heures est appliquée depuis lundi dans la capitale. Depuis, les trois indicateurs qui font basculer une ville dans la zone d'alerte maximale sont dans le rouge.

L'idée de ces réunions est plutôt de laisser une chance aux dernières mesures sanitaires appliquées dernièrement dans ces grandes villes pour qu'elles produisent leurs effets. Et s'il n'y a pas d'effets ? Alors le gouvernement frappera plus fort dès la semaine prochaine... mais en ayant discuté en amont avec les élus locaux.