Coronavirus : Mélenchon dénonce la "clochardisation sanitaire" lors d'un "meeting numérique"

Jean-Luc Mélenchon a donné vendredi soir un "meeting numérique"
Jean-Luc Mélenchon a donné vendredi soir un "meeting numérique" © AFP
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avec AFP
Le leader de La France insoumise donnait vendredi soir un "meeting numérique", pendant lequel il a critiqué la gestion gouvernementale de la crise du coronavirus. LFI a revendiqué 20.000 spectateurs.

Devant une assistance représentée par une mosaïque de visages en arrière-plan, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé vendredi soir la "clochardisation sanitaire" de la France lors d'un "meeting numérique" où les Insoumis ont présenté leurs solutions à la crise du coronavirus. La députée Mathilde Panot et l'eurodéputé Manuel Bompard étaient aux côtés du leader de LFI, prenant la parole en début de meeting. Des vidéos des députés Adrien Quatennens et Caroline Fiat (qui a repris son métier d'aide-soignante) ont aussi été diffusées.

 

Remise en chantier de "L'Avenir en commun"

Pour représenter l'auditoire, une mosaïque de visages de militants filmés par webcam était installée à l'arrière-plan. LFI a revendiqué 20.000 spectateurs toutes plateformes confondues. Les Insoumis ont déroulé leurs propositions, annonçant aussi que le programme "L'Avenir en commun", qu'avait porté Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2017, était remis en chantier.

Après avoir dénoncé la "clochardisation sanitaire" de la France à cause, à ses yeux, du libéralisme économique, et réitéré son souhait d'une "planification" de la réponse à la crise, Jean-Luc Mélenchon a demandé d'"abattre le mur de la dette" publique. "La dette est une illusion, parce qu'on la calcule pour l'Etat comme on le fait pour une entreprise, alors que la nation ne disparaîtra jamais", a professé le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale. 

 

 

L'UE "n'a pas été à la hauteur"

"Transformons les 18% de dette française que possède la Banque centrale européenne dans ses coffres en dette perpétuelle sans intérêts", une "solution pacifique et raisonnée", a-t-il proposé. Or jusque-là, a estimé de son côté Manuel Bompard, l'Union européenne, avec son "obsession de refuser tout protectionnisme", "n'a pas été à la hauteur" et n'a mis en place "aucune politique de coordination".

Côté gouvernement français, "tout nous a été refusé", a déploré Mathilde Panot : "moratoire sur les loyers, un chèque spécial pour les familles en précarité énergétique, le rétablissement de l'ISF."