Emmanuel Macron promet de tirer "toutes les conséquences" de la crise. 1:04
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors qu'Emmanuel Macron a assuré qu'il tirerait "toutes les conséquences" de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, le président de la République va-t-il revoir sa doctrine économique et sociale?Le président de la République est en tout cas "déjà concentré sur la suite", selon un proche, tandis que le gouvernement planche sur de premières pistes. 

Quelles conséquences aura la crise du coronavirus sur la suite du mandat d'Emmanuel Macron ? Depuis le début de l'épidémie, lors de ses allocutions, le président de la République promet de tirer "toutes les conséquences" de la séquence actuelle, ce qui pousse certains à prédire un virage dans sa doctrine économique et sociale. Si, du côté de l'Élysée, on ne parle que de réflexions, en coulisse, le gouvernement esquisse déjà de premières pistes.

"Le président est dans l’action immédiate, mais il est déjà concentré sur la suite", confie à Europe 1 un proche d'Emmanuel Macron, avant d'ajouter que "chacun est appelé à nourrir sa réflexion".

Au gouvernement, Bercy planche de son côté sur une refonte de notre souveraineté industrielle. "Il faudra revoir la façon dont on produit, notamment des médicaments, pour être moins dépendants de la Chine et des États-Unis", glisse un proche de Bruno Le Maire. Autre chantier : retrouver de l’efficacité dans la dépense publique. "Nous avons beaucoup d'aides sociales, mais pas assez d’argent dans les services publics", affirme un conseiller. 

L'enjeu démocratique dans toutes les têtes

Autour du chef de l'État, certains se penchent sur la notion de protection, théorisant que la fin du quinquennat tournera autour de 3 piliers : "régalien, santé, sécurité". Et l'enjeu démocratique est dans toutes les têtes. "Dans cette crise, il est impensable que les régimes totalitaires soient plus efficaces que les démocraties", s'alarme un fidèle du président. 

"Rien ne sera comme avant", répète l’Élysée. Mais pour l’heure, on ne parle que de réflexions. Un proche en sourit : "C’est comme si vous aviez demandé à de Gaulle en 40 ce qu’il ferait après la guerre...D’abord, il faut gagner la guerre".