Assemblée 1:28
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Louis de Raguenel, édité par Manon Fossat
Après la fronde du MoDem, l'Assemblée nationale a finalement adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, le projet de loi de sortie progressive de l'état d'urgence modifié et son controversé pass sanitaire. Le gouvernement a été contraint de revoir l'article premier du texte, rejeté dans un premier temps par le MoDem, pourtant membre de la majorité.

Le projet de loi de sortie de crise sanitaire a finalement été voté mardi soir à l'Assemblée nationale. Le gouvernement avait subi dans l'après midi un camouflet de la part du MoDem, les députés du parti de Francois Bayrou ayant voté contre le texte. Alors pour faire rentrer le parti dans le rang, le gouvernement a dû faire un geste mardi soir, et négocier avec son allier.

Une deuxième délibération du texte a été organisée jusque tard dans la nuit, avec des tensions dans l'hémicycle, pour finalement aboutir à une concession. Le MoDem voulait en effet limiter la période de transition après la sortie de l'état d'urgence sanitaire. En guise de gage aux alliés centristes, l'exécutif a donc accepté d'écourter cette période pendant laquelle des restrictions de libertés restent à sa disposition face à la pandémie, du 2 juin à fin septembre, plutôt que fin octobre. 

Ne pas se faire oublier d'Emmanuel Macron

Mais derrière tout cela, ce qu'il faut surtout comprendre, c'est que le MoDem a voulu adresser un message à Emmanuel Macron. Car ses députés ne sont pas des godillots qui votent les yeux fermés toutes les demandes du gouvernement. Ces derniers jours, ils se sont sentis méprisés par Christophe Castaner, le patron des députés LREM, et ils ont donc profité de cette occasion pour montrer leur exaspération. 

Et pour François Bayrou, tout l'enjeu est de ne pas se faire oublier par le chef de l'Etat, alors que l'on entend beaucoup parler de rapprochements locaux entre les Républicains et la République en marche.