Coronavirus : écoles fermées, municipales... Ce qu'a annoncé Emmanuel Macron

Emmanuel Macron
A trois jours des élections municipales, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures pour faire face à l'épidémie de coronavirus, qui a déjà fait 61 morts dans le pays. © AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a annoncé jeudi soir une série de mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus, dont la fermeture des écoles à partir de lundi. Le premier tour des élections municipales est maintenu ce dimanche. Europe 1 vous résume l'allocution du président. 

Écoles fermées, mesures économiques... Emmanuel Macron a fait jeudi soir une série d'annonces pour freiner l'avancée du coronavirus en France. Europe 1 vous résume les décisions prises par le chef de l'État. 

Écoles fermées

"Dès lundi et jusqu'à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées, les universités seront fermés" pour "protéger" les enfants "qui propagent (...) le plus rapidement le virus" et "réduire la dissémination" du coronavirus, a annoncé le président de la République. Une mesure qui concerne environ 12 millions d'élèves, 2,7 millions d'étudiants, sans oublier 800.000 professeurs. "Un service de garde sera mis en place région par région" pour que les personnels "indispensables à la gestion de la crise sanitaire" puissent "faire garder leurs enfants et continuer d'aller au travail", a-t-il ajouté.

Le premier tour des municipales maintenu

Le premier tour des élections municipales, qui se déroule ce dimanche 15 mars, "se tiendra", a annoncé jeudi Emmanuel Macron. "Il est important en ce moment, en suivant l'avis des scientifiques comme nous venons de le faire, d'assurer la continuité de notre vie démocratique et de nos institutions". "J'ai aussi demandé au Premier ministre, il l'a fait ce matin, de consulter largement toutes les familles politiques et elles ont exprimé la même volonté", a-t-il poursuivi. 

"Il conviendra de veiller au respect strict des gestes barrières contre le virus et des recommandations sanitaires" les jours de scrutin, assurant faire "confiance aux maires et au civisme de chacun". "Je sais aussi que les mairies et les services de l'État ont bien organisé les choses". Toutefois, dès ce vendredi, "des consignes renforcées seront données afin que nos aînés n'attendent pas longtemps, que des files ne se constituent pas, que les distances soient aussi tenues et que ces fameuses mesures barrières soient bien respectées".

Vigilance pour les plus de 70 ans, limiter les déplacements "au strict minimum"

Exhortant les Français à "faire bloc", et considérant que la "priorité absolue pour notre Nation sera notre santé", Emmanuel Macron a demandé "à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, aux personnes atteintes de maladies chroniques ou respiratoires et en situation de handicap de rester autant que possible à leur domicile". Évoquant l'interdiction mise en place des visites dans les Ehpad, Emmanuel Macron a également déclaré qu'il s'agissait là d'"un crève-cœur [...] nécessaire temporairement". Plus généralement, le président a appelé tous les Français à "limiter leurs déplacements au strict nécessaire". 

Un mécanisme de chômage partiel mis en oeuvre

Sur le plan économique, le chef de l'État a annoncé des mesures "exceptionnelles et massives" pour "protéger les salariés et les entreprises" face à l'épidémie de coronavirus. "Dès les jours à venir, un mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera mis en oeuvre", qui ira "beaucoup plus loin" que les annonces déjà faites par le gouvernement pour "préserver les emplois et les compétences". Parmi ces mesures, le président a également annoncé un report "sans justification, sans formalité et sans pénalité" des cotisations et des impôts dus en mars par les sociétés.

"Nous n'ajouterons pas à la crise sanitaire la peur de la faillite pour les entrepreneurs et l'angoisse du chômage pour les employés", a ajouté le président, qui a également demandé aux entreprises qui le peuvent de "permettre à leurs employés de travailler à distance, dès que possible". Par ailleurs, "L'Etat prendra en charge l'indemnisation des salariés contraints à rester chez eux. (...) Je veux que nous puissions protéger aussi nos indépendants, et donc nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour donner cette garantie sur le plan économique", a martelé le chef de l'État. 

La fin de la trêve hivernale repoussée de deux mois

Traditionnellement fixée au 31 mars, la fin de la trêve hivernale est repoussée de deux mois. Une mesure destinée à "gagner du temps" contre l'épidémie.