Macron mulhouse
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Jean-Rémi Baudot, édité par Ugo Pascolo , modifié à
En visite à l’hôpital militaire de campagne de Mulhouse ce mercredi après midi, le président de la République a notamment annoncé que 29.000 tests du coronavirus seraient effectués, principalement pour les soignants et dans les ehpad.

29.000 tests du coronavirus par jour, principalement pour les soignants et dans les ehpad. C'est l'une des annonces faites par Emmanuel Macron lors de sa visite ce mercredi à l’hôpital militaire de campagne de Mulhouse. Arrivé vers 17h30 dans cette tente installée sur le parking d'un centre hospitalier de la ville, le président de la République a immédiatement mis un masque FFP2 sur son visage avant de commencer sa visite, qui doit durer trois heures.

Une visite de trois heures "aux côtés des Français en première ligne"

Au contact de seulement 10 membres du personnel médical pour échanger sur cette crise sanitaire, Emmanuel Macron se place en soutien, "veut être aux côtés des Français qui sont en première ligne dans la crise sanitaire et de ceux qui viennent en renfort, comme le personnel sanitaire des armées", a commenté la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Une volonté traduite par la promesse de milliers de tests par jour, mais aussi par la mise en place prochaine d'un soutien psychologique téléphonique pour les soignants et leurs familles. 

Des soignants qui appellent à l'aide

Mais face à lui, sous la grande tente militaire qui peut accueillir 30 patients simultanément, Emmanuel Macron trouve des personnels de santé débordés qui appellent à l'aide. "La situation est inédite, c'est du jamais vu, le système est submergé, c'est très inquiétant", rapporte un urgentiste. "Le flux des malades ayant besoin de réanimation est sans fin, on pourrait remplir un service [de réanimation] classique tous les jours !", enchaîne une de ses collègues mulhousienne. 

Une prise de parole à 20 heures

Une réalité plus que compliquée qui semble entrer en collision avec la communication de crise de l'Élysée. Et déjà des voix s'élèvent contre cette visite : est-elle vraiment utile ? Ne perturbe-t-elle pas l'organisation des soins ? Ce à quoi l'entourage du président répète à foison que "personne n'a critiqué Clemenceau quand il a visité les tranchées". Peut-être qu'Emmanuel Macron donnera plus de réponses, lors de sa pris de parole, qui doit se dérouler à 20 heures.