Photo d'archive 1:41
  • Copié
Claudia Bertram, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Vendredi après-midi, Emmanuel Macron est attendu par les 150 Français tirés au sort, à leur demande, pour être membre de la convention citoyenne pour le climat. Cette convention a été mise en place à la suite du grand débat national orchestré par l'exécutif en 2019.
REPORTAGE

Le président de la République se rend devant la convention citoyenne pour le climat vendredi après-midi, au début de la quatrième session qui se tient ce weekend au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Emmanuel Macron va répondre aux questions des 150 citoyens tirés au sort, à leur demande. La convention citoyenne avait été présentée comme l'une des réponses au grand débat national, l'année dernière, par le président.

La mission de cette convention ? Présenter des propositions en avril pour "réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici 2030, dans un esprit de justice sociale". Emmanuel Macron, qui a dit dans ses vœux le 31 décembre, qu'il attendait beaucoup de cette convention, est attendu de pied ferme.

Entendu sur europe1 :
On va effectivement lui demander si ce qui est proposé sera suivi de faits qui respectent les engagements qu'il a pris.

Sylvain Bruquier, un membre de la convention, veut des garanties sur la suite donnée à leurs travaux : "On va effectivement lui demander si ce qui est proposé sera suivi de faits qui respectent les engagements qu'il a pris, à savoir recevoir les travaux qui lui seront soumis. Et qu'il les transmettra sans filtre au parlement, comme il s'y est engagé".

Des propositions citoyennes examinées par les parlementaires ?

Le président avait en effet promis que leurs propositions pourraient être examinées par les parlementaires, voire par référendum. Mais faut-il ou non évoquer leurs idées dès maintenant ? Certainement pas pour cet autre membre de la convention : "Nous sommes encore dans une phase de travail. Et l'idée, ce n'est pas que le président vienne nous influencer ou donner son avis sur des pré-mesures. Non, on est indépendant. Il ne nous donnera son avis de président qu'à la fin".

"Le président ne veut pas orienter ou écraser les avis", assure pour sa part l'Elysée. Ce sont les citoyens qui posent les questions et ils espèrent bien lui demander des comptes. "Là, on a besoin de lui pour appréhender le schéma global, c'est-à-dire lui poser des questions sur le CETA, sur les grands financements, sur les politiques environnementales des 20 dernières années, sur le contexte mondial et européen", dit enfin un dernier membre de la convention climat.

Les citoyens remettront leurs conclusions au président en avril alors qu'Emmanuel Macron a fait de l'écologie l'une de ses priorités pour 2020.