Stanislas Guerini, leader de LREM, s'investira personnellement pour contrer le RN aux municipales. 1:30
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Jean-Rémi Baudot, édité par Margaux Baralon
La République en marche veut passer au crible les bilans des communes dirigées par le Rassemblement national et élaborer des stratégies ville par ville. Le parti majoritaire compte s'engager clairement contre l'extrême droite y compris dans les communes où elle n'a pas de candidat.

Objectif zéro maire Rassemblement national en mars. Voilà ce que s'est fixé La République en marche pour les municipales. Le parti majoritaire s'organise pour tenter de contrer le vote RN lors de ce scrutin. Et ce, qu'il ait ou non des candidats dans les communes. Un grand rassemblement est prévu samedi prochain, à Saint-Raphaël dans le Var, d'où sera lancée cette offensive.

Stanislas Guerini, patron de LREM, ira en personne soutenir des candidats dans ce département où le vote RN est important, et la ville de Fréjus déjà entre les mains de l'extrême droite. Au siège du mouvement majoritaire, on le répète, "il y a un risque RN dans 130 villes du pays". "130 villes où [l'extrême droite] a fait plus de 30 % aux élections européennes", précise un ministre.

Stratégie ville par ville

LREM compte donc passer au crible les bilans des communes dirigées par le parti de Marine Le Pen et affiner des stratégies ville par ville. Quand bien même elle n'aurait pas de candidat ni de liste à soutenir. Dans ce cas-là, le mouvement appellera clairement à voter contre les candidats RN.

C'est le cas par exemple à Hénin-Beaumont, commune du Pas-de-Calais dirigée par le RN depuis cinq ans. "Nous n'y avons pas de candidature évidente", reconnait Stanislas Guerin. "On va lever le crayon et appeler à voter contre le maire sortant", promet-il donc. Et qu'importe si cela limite la présence de LREM dans les éventuels seconds tours. Un cadre le martèle : "L'objectif, c'est que le RN n'ait pas de ville."