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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Céline Brégand , modifié à
La Rassemblement National tient dimanche une convention consacrée aux élections municipales de 2020. Fort de sa première place aux élections européennes, le RN compte bien transformer l'essai lors de ces nouveaux scrutins. Objectif : conserver la dizaine de bastions conquis en 2014 et en gagner de nouveaux.

Le Rassemblement National fait sa rentrée dimanche. Marine Le Pen est attendue dans l'après-midi à la maison de la Chimie, à Paris, où le parti tiendra une convention consacrée aux élections municipales. L'objectif du Rassemblement National est de conforter son ancrage local et de rafler de nouvelles municipalités. 

L'optimisme est néanmoins mesuré au parti. Officiellement, personne ne se risque à donner un objectif chiffré, mais en coulisses, certains rêvent de remporter plus de 50 communes. "Une dizaine de villes en plus, ça serait déjà bien", tempère un responsable. 

"On peut gagner dans des endroits où l'attention médiatique n'est pas focalisée"

Le premier défi du parti est de conserver la dizaine de bastions conquis en 2014. Ce qui est une quasi formalité, selon les cadres du parti, convaincus qu'ils profiteront aussi de la prime aux sortants. Le RN mise sur la victoire de trois députés, également candidats aux municipales : Louis Aliot à Perpignan, Ludovic Pajot à Bruay-la-Buissière et Sébastien Chenu à Denain. Carpentras ou Menton font partie des autres villes convoitées. Dans le Nord ou dans l'Est, le parti de Marine Le Pen cible aussi les villes voisines de ses fiefs, en pariant sur un phénomène de contagion. 

Mais le RN espère surtout l'emporter là où on ne l'attend pas. "La surprise fait partie de la stratégie" sourit un conseiller. Un élu ajoute : "Comme en 2014, on peut gagner dans des endroits où l'attention médiatique n'est pas focalisée." L'objectif est aussi d'obtenir un maximum de conseillers municipaux pour essayer de décrocher davantage de sénateurs en septembre prochain. Le RN n'en a que deux aujourd'hui.