Climat : Emmanuel Macron répond à la Convention citoyenne

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Le président français Emmanuel Macron lors de la Convention citoyenne pour le climat, au siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, le 10 janvier 2020. © Yoan VALAT / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Après que les membres de la Convention citoyenne sur le climat ont interpellé Emmanuel Macron dans une lettre, le président Emmanuel Macron a répondu qu'il souhaitait "agir" pour le climat. Il a ajouté que "près d'une trentaine" des propositions citoyennes "sont déjà, soit totalement, soit partiellement mises en œuvre". 

Emmanuel Macron a réaffirmé sa détermination à "agir" pour le climat après avoir été interpellé par les membres de la Convention citoyenne qui regrettent l'absence de "soutien clair" du gouvernement à leurs propositions.

"Près d'un an après le lancement de votre convention, la crise sanitaire que traverse notre pays n'a en rien affaibli ma volonté d'agir ni celle du gouvernement, car la crise climatique n'a pas disparu", indique le chef de l'État dans ce courrier daté de lundi en réponse à une lettre envoyée par les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC).

Il s'était engagé fin juin à reprendre 146 de leurs 149 propositions visant à réduire d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre de la France. Il affirme qu'"au total, ce sont près d'une trentaine" d'entre elles "qui sont déjà, soit totalement, soit partiellement mises en œuvre". Il cite notamment "la proposition d'interdiction des terrasses chauffées", l'accélération de "la sortie du fioul", les mesures contre l'artificialisation des sols ou "l'effort sans précédent pour la rénovation énergétique des logements et des bâtiments publics".

Un point d'étape "dans les tous prochains jours"

Pour disposer d'"une vision précise de la mise en œuvre" des propositions, le gouvernement publiera un véritable tableau de bord de leur avancée dans les tous prochains jours", précise-t-il.

Emmanuel Macron indique avoir demandé qu'un projet de loi, issu des travaux de la Convention, soit prêt pour être examiné en décembre, "à une date proche du cinquième anniversaire de l'Accord de Paris" sur le climat. Ce texte permettra de "traduire bon nombre de vos propositions dans la loi de la République".

Mais, avertit-il, "certaines de vos mesures méritent des ajustements, nécessitent une temporalité différente de celle que vous proposez. Parfois, pour le même objectif, des solutions différentes peuvent émerger. Cela ne remet en rien en cause votre ambition, ni la mienne". Il cite notamment celles concernant le transport aérien, la voiture, la publicité ou l'empreinte écologique du numérique, des propositions qui "font débat dans notre société et suscitent parfois des oppositions fortes".

Ce débat est sain" et "ne doit pas vous effrayer, et encore moins nous conduire à renoncer", ajoute-t-il. Les défenseurs de la planète se sont récemment inquiété des déclarations de ministres sur le malus en fonction du poids des véhicules neufs et sur l'écotaxe sur le transport aérien, ou des propos d'Emmanuel Macron lui-même sur les opposants à la 5G comparés aux Amish.

La nécessité d'un "soutien clair" 

"Nous avons le sentiment de manquer d'un soutien clair et défini de la part de l'exécutif dont les prises de position nous apparaissent parfois contradictoires", écrivent les citoyens dans leur lettre à Emmanuel Macron.