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Budget 2026 : pour Patrick Kanner (PS) «la censure et la dissolution ne sont pas des gains normaux d’une bonne gestion du pays»

Ugo Pascolo . 1 min

Alors que le parti socialiste accentue la pression sur le gouvernement et menace de le faire tomber, le député PS Patrick Kanner admet que "censure et dissolution" ne font partis "d'une bonne gestion du pays". Pour autant, il affirme dans Europe 1 Matin week-end que la censure est toujours possible.

Ils ont le droit de vie et de mort sur le gouvernement. Après une première victoire sur la réforme des retraites, les socialistes mettent en avant un autre totem : la taxation des ultra-riches. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a été très clair à ce sujet : "Il faut taper sur les Gafam, sur les ultra-riches, sur les super-héritages. Il faut faire en sorte qu’on prenne l’argent là où il est disponible. [...] Si dans les toutes prochaines heures, en gros jusqu’à lundi prochain, il n’y avait pas d’évolution sensible sur le texte, il n’y aurait aucune marge de manœuvre accordée sur le budget. En réalité, ce serait terminé."

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"Un compromis est possible", mais...

Un ultimatum pur et simple, même si Olivier Faure préfère le terme "avertissement", qui ajoute à la tension sur un budget 2026 qui se négocie amendement après amendement, mot après mot, virgule après virgule.

Mais avant d'en arriver à une telle mesure, Patrick Kanner, sénateur PS, croit qu'"un compromis est possible" [...] "parce que le 49-3 a été écarté par le gouvernement à notre demande. Donc nous pouvons avancer, nous pouvons cheminer, trouver des majorités avec un objectif pour nous qui est simple, ne pas faire payer au plus modeste toutes les erreurs qui ont été commises en matière d'incurie budgétaire par les gouvernements successifs de Monsieur Macron."

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Et si le sénateur admet dans Europe 1 Matin Week-end que "la censure et la dissolution ne sont pas des acteurs normaux d'une bonne gestion du pays", il embrasse et assume complètement la position du parti à la rose : "Soyons très clairs, nous le faisons parce que nous estimons qu'il y a encore des gains à obtenir pour nos concitoyens, notamment encore une fois les plus modestes."

... "la censure est toujours possible"

Et pour y parvenir, il faut en passer par la taxation des ultra-riches, selon lui. "Une question qui n'est pas du tout évoquée à ce stade" : "ça commencera vraiment dans le débat lundi. Donc je ne peux pas vous dire aujourd'hui, ce matin sur Europe 1 qu'il n'y aura pas de censure à partir de lundi ou de mardi. Sébastien Lecornu connaît les enjeux. Moi, j'espère qu'il fera bouger. [...] Nous allons lui dire que s'il n'y a pas de justice fiscale, ce n'est pas uniquement un slogan, c'est une manière de concevoir l'avenir budgétaire de ce pays, l'avenir social de ce pays... Et bien, effectivement, la censure est toujours possible."