Budget 2026 : la taxe Zucman rejetée en commission, mais la gauche remporte d'autres succès
Les députés de la commission des Finances de l'Assemblée nationale ont commencé ce lundi 20 octobre l'examen du budget de l'État. La taxe Zucman, mesure phare défendue par la gauche, a été rejetée d’emblée par les voix du camp gouvernemental et du Rassemblement national.
Ce lundi 20 octobre, la commission des Finances a repris l'examen du budget avec la partie recette du projet de loi de finances. L'examen du texte en séance plénière commencera vendredi. Malgré certaines concessions, les socialistes et la gauche ont connu de lourdes défaites lors des votes.
La taxe Zucman mise en échec
La gauche a effectivement perdu plusieurs batailles. À commencer par une mesure symbolique, le retour de l'ISF, l'impôt sur les grandes fortunes, rejeté par la commission des Finances. Idem pour la dangereuse taxe Zucman, jugée inconstitutionnelle, confiscatoire et contraire aux droits de propriété, comme le justifie la députée LR, Marie-Christine Dalloz.
"Je vais décerner le prix de l'innovation fiscale au groupe du Nouveau Front populaire, parce que la réalité, c'est que je crois qu'on aura tout inventé comme fiscalité nouvelle. Et à un moment donné, il faudra arrêter de considérer que ceux qui font la richesse de ce pays l'appauvrissent", martèle-t-elle.
Des concessions au PS
Les macronistes accordent tout de même certaines concessions au Parti socialiste. Par exemple, la création d'une taxe sur les holdings ou l'obligation de solder son plan d'épargne aux retraites le dernier jour de sa carrière. Mais ces victoires restent insuffisantes pour La France insoumise.
Alors, Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, continue de s'opposer à ce budget. "Ce que nous observons dans la commission, c'est une alliance de fait entre la macronie et le Rassemblement national pour s'opposer à toute mesure de justice fiscale et particulièrement pour faire payer les plus riches de ce pays", a t-elle déploré.
Ce mardi après-midi, les députés doivent plancher sur un gros point de blocage, la création d'une taxe de 8% sur les tickets restaurants, les chèques-vacances et les chèques-cadeaux.