Budget 2026 : malgré la suspension de la réforme des retraites, le PS continue de faire pression sur le gouvernement
Après avoir obtenu de Sébastien Lecornu la suspension de la réforme des retraites, le PS en demande plus. Alors que le budget arrive ce vendredi dans l'hémicycle, les socialistes réclament des compromis au bloc central, sous peine de mettre à exécution leurs menaces de censure.
Le budget arrive ce vendredi après-midi à l'Assemblée. Après avoir été rejeté en commission, le texte sera examiné dans sa version initiale, en séance, dans l'hémicycle. Et alors que Sébastien Lecornu avait échappé à la censure en offrant aux socialistes la suspension de la réforme des retraites, le PS a réitéré ses menaces d'une censure du gouvernement.
"Le compte n'y est pas" pour Boris Vallaud
Pour Boris Vallaud, "le compte n'y est pas". Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale n'est clairement pas satisfait du texte qui est sorti de la commission, et que les socialistes ont d'ailleurs rejeté. Il déplore "un budget qui ne fait pas la place à la justice fiscale" et réclame donc au bloc central d'accepter des compromis et de voter par exemple la taxe Zucman ou le retour de l'ISF. Autrement, la gauche menace de censurer.
"Moi, je ne voterai jamais et je me battrai même contre un budget qui ferait les poches des retraités, des malades, des jeunes, des familles, tout ça n'est pas supportable", explique Olivier Faure sur BFMTV. "On ne peut pas demander à toutes ces catégories-là de la population, aux classes populaires, aux classes moyennes, de continuer à faire des efforts quand les plus riches n'en font pas. Si dans les toutes prochaines heures, en gros jusqu'à lundi prochain, il n'y avait pas d'évolution sensible sur le texte, ce serait terminé", ajoute-t-il.
Après la suspension de la réforme des retraites, les socialistes en demandent plus, et ce malgré leur faible nombre de députés, 69. Un nombre qui suffirait néanmoins, additionné aux voix du RN et du reste de la gauche, à renverser le gouvernement.