Publicité
Publicité

Budget 2026 : entre compromis et ligne rouges, une rentrée mouvementée pour François Bayrou

Christophe Bordet . 2 min
Budget 2025 : François Bayrou sous la menace de censures venues de toute part
Budget 2026 : François Bayrou sous la menace de censures venues de toute part © Mohammed BADRA / POOL / AFP

La rentrée s'annonce mouvementée pour François Bayrou. Alors que le Premier ministre a présenté les contours de son budget 2026, une grande partie de la classe politique compte bien s'opposer au projet du chef du gouvernement. Dans la rue aussi, la gronde se fait entendre. Au point de laisser François Bayrou sans marge de manœuvre ?

Comment faire face à la situation budgétaire française alors que la colère gronde dans la rue ? L'équation semble insoluble pour François Bayrou. Alors que le Premier ministre a proposé un premier jet pour son prochain projet de loi de Finances 2026, avec à la clé, près de 43 milliards d'euros d'économies, un grand mouvement est prévu le 10 septembre prochain. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Pour déminer le terrain, François Bayrou prendra la parole ce lundi après-midi. Pourtant, tout l'été, ce dernier à tenter la pédagogie auprès des Français, ne cessant d'appeler au bon sens. "Ma conviction c'est qu'on ne peut réaliser des changements aussi importants, aussi profonds et aussi bienfaisants, sans les Français. On ne peut pas le faire sans les Français, jamais sans les Français. Et c'est tout le but du travail que je souhaite conduire avec vous. Je suis ouvert à toutes les propositions", insistait-il dans une de ces vidéos publiées sur les réseaux sociaux. 

Des mesures contreversées

Malgré le manque d'audiences, le chef du gouvernement n'en démord pas : "il faut réduire la dette, ou ce sera le chaos", insiste-t-il. Dans sa ligne de mire : les 43,8 milliards d'euros d'économies. Problème : beaucoup de Français ne semblent pas adhérer au projet du Premier ministre. Parmi les mesures les plus controversées : la suppression de deux jours fériés.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un sondage, publié par Le Parisien ce lundi matin, montre que 87% des actifs se disent opposés à cette idée. Une ligne rouge pour les syndicats et beaucoup de Français qui estiment que ce sont toujours les mêmes qui font des efforts. Pourtant, selon le projet du maire de Pau, l'ensemble des ministères devront se serrer la ceinture, à l'exception du ministère des armées. 

2026 pourrait également être une année blanche, durant laquelle les retraites, les prestations sociales et le barème de l'impôt sur le revenu seront gelé, l'inflation n'étant pas prise en compte. Matignon estime l'économie à 7 milliards d'euros.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La gauche tentée par la censure, le RN préfère un contre-projet

Mais la censure guette François Bayrou. À gauche, l'envie est grande de faire tomber le chef du gouvernement sans même attendre le débat sur le budget. Les Socialistes pointent de leur côté l'obsession du Premier ministre pour la dette. Une dette pourtant liée en partie aux décisions prises par François Mitterrand, notamment l'abaissement de l'âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans pendant ses deux mandats. 

Pendant les 14 ans du socialiste à l'Élysée, la dette française est ainsi passée de 20 à 50% du pays. Pire, l'effet boule de neige ne s'est jamais arrêtée, pour atteindre aujourd'hui près de 114% du PIB. 

La suite après cette publicité

De son côté en revanche, le Rassemblement national ne semble pas prendre le chemin immédiat de la censure, préférant proposer un contre-budget. Mais une chose est certaine pour le démocrate Bayrou : il sera immoral de faire financer la dette par les générations futures.