Patrick Kanner 3:35
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Solène Delinger , modifié à
Patrick Kanner était l'invité d'Europe 1 ce jeudi matin. Au micro de Lionel Gougelot, le président du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain au Sénat a fustigé la politique d'Emmanuel Macron. Selon lui, elle ne servirait que l'intérêt des plus riches au détriment des classes moyennes et des classes populaires. 

Patrick Kanner n'a pas la même vision de la société que le président de la République. Au micro de Lionel Gougelot ce jeudi matin sur Europe 1, le sénateur socialiste a estimé qu'Emmanuel Macron favorisait toujours les riches. "Avec lui, ce sont toujours les riches qui gagnent", a-t-il lancé. 

"Je n'ai jamais cru qu'il y avait de la gauche dans la macronie"

L'ancien ministre estime ainsi que la "droitisation du président et de son gouvernement est évidente". "Je n'ai jamais cru qu'il y avait de la gauche dans la macronie. Il y a surtout de la droite et de la droite. Et encore une fois, les mesures qui ont été prises, notamment en matière de pouvoir d'achat, sont des mesures de rustine, des mesures de simple accompagnement, des mesures presque d'aumône au travers de primes et de chèques divers et multiples", s'insurge Patrick Kanner sur Europe 1.

Une conception de la société reposant sur les privilèges

"Il n'y a pas ce que nous souhaitions, à savoir un engagement sur le fond en matière de hausse juste et durable des salaires, la création d'une conférence salariale en septembre ou en octobre et, par exemple, aussi l'ouverture des droits sociaux aux jeunes de moins de 25 ans", poursuit-il. Patrick Kanner reconnaît que tout n'est pas à jeter dans le texte sur le pouvoir d'achat. "C'est bien pour ça que nous nous sommes abstenus", souligne Patrick Kanner, pour qui "il y a des choses qui vont dans le bon sens", comme la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé, mais "pas suffisamment loin". 

Patrick Kanner déplore le fait que la mesure de taxe exceptionnelle sur les superprofits ait été balayée. "Les choses vont toujours dans même sens. Quelques mesures positives, je vous le concède, mais surtout une conception de la société qui n'est pas la nôtre et qui repose essentiellement sur les privilèges", conclut le sénateur.