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Autonomie de la Corse : Emmanuel Macron passe outre l'avis du Conseil d'Etat, la droite conteste le projet de loi constitutionnelle

Europe 1 avec Caroline Baudry . 1 min

Emmanuel Macron soutient le projet adopté par l’Assemblée de Corse en mars 2024, ouvrant la voie à un pouvoir législatif insulaire et à la reconnaissance d’un "peuple corse". De son côté, Bruno Retailleau a exprimé son "désaccord", mercredi 30 juillet, lors du Conseil des ministres.

Après la Nouvelle-Calédonie, c'est l'autre dossier brûlant de l'exécutif. Ce week-end ont lieu les Journées internationales en Corse, 43e édition, où se rencontrent comme chaque année des organisations indépendantistes du monde entier. Le projet de loi de révision constitutionnelle sur l'autonomie de l'île de Beauté a été présenté mercredi dernier en Conseil des ministres. Le gouvernement a salué un texte de compromis, mais son chemin parlementaire s'annonce périlleux. 

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"On est descendu d'un cran"

Emmanuel Macron est passé outre les douze pages d'avis du Conseil d'Etat sur le projet de loi. La plus haute juridiction française y refuse un pouvoir législatif autonome sur l'Île de Beauté. Elle propose également d'enlever du texte la notion de communauté corse. Pourtant essentielle, répond Paul-André Colombani, député de la Corse-du-Sud. 

"La notion du peuple corse a déjà été votée il y a 30 ans par l'Assemblée nationale. Entre peuple corse et communauté, on est descendu d'un cran. Mais on ne peut pas se contenter du mot qui a été mis au niveau du Conseil d'Etat qui parle d'habitant. Ce sont des fondamentaux qui vont nous permettre de travailler sur un certain nombre de leviers", insiste-t-il. Ce texte est une sortie par le haut après des décennies de violence, dit-il.

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"Le grand danger, c'est que l'Etat donne raison à la violence"

C'est pour cette raison-là que la droite s'y oppose fermement, explique François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et invité d'Europe 1 ce samedi. "Le grand danger, c'est que l'Etat donne raison à la violence. Bruno Retailleau l'a dit, comme ministre de l'Intérieur, mais aussi comme président de notre famille politique. Ce projet d'autonomie, s'il conduit à disloquer cette unité nationale, ne peut pas être accepté", a-t-il déclaré. 

Pour être adopté, le texte doit être voté au Parlement réuni en Congrès, à la majorité, loin d'être acquise des trois cinquièmes.