Aude : Geoffroy Didier dénonce la "naïveté" de Macron après "des attaques évitables"

Geoffroy Didier critique la "naïveté" du chef de l'Etat.
Geoffroy Didier critique la "naïveté" du chef de l'Etat. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP
Le secrétaire général délégué de LR prône, à l'instar de Laurent Wauquiez, "l'internement des fichés S les plus dangereux".

Geoffroy Didier, secrétaire général délégué de LR, a critiqué la "naïveté" d'Emmanuel Macron en matière de terrorisme et estimé que les attaques dans l'Aude auraient pu être "évitées".
"J'ai écouté attentivement le ministre de l'Intérieur qui a dit 'nous l'avions suivi, nous pensions qu'il n'y avait pas de radicalisation'", a-t-il expliqué sur Radio J à propos de l'auteur des attaques qui ont fait 4 morts vendredi. Selon lui, "il suffit de regarder le pedigree de Radouane Lakdim pour comprendre qu'il était un terroriste en puissance : condamné pour détention d'armes prohibé, fiché S (...), très actif sur les réseaux sociaux salafistes...".

"Faisons la loi d'exception". "L'Etat islamique est en train de gagner les esprits, il va falloir qu'on se réveille", a plaidé Geoffroy Didier. Il a souligné que Laurent Wauquiez, président de LR, avait été "le premier à demander l'internement des fichés S les plus dangereux". "Faisons la loi d'exception ! Je demande qu'on mette ces personnes considérées comme dangereuses par les services de renseignement hors d'état de nuire", a-t-il enchaîné. Pour lui, "si Emmanuel Macron avait suivi cette proposition constante de Laurent Wauquiez, ce qui s'est passé vendredi n'aurait pas eu lieu". "J'appelle le gouvernement, Emmanuel Macron à faire preuve de moins de naïveté, à regarder ce que les propositions de droite peuvent avoir de bon", a lancé l'élu francilien. "Celles-ci nous auraient permis d'éviter ce qui s'est passé".

Suivi par les services de renseignement. Les enquêteurs tentent de comprendre les raisons du passage à l'acte de Radouane Lakdim, alors qu'il ne semblait plus être une menace aux yeux des autorités. Il s'est présenté vendredi comme "un soldat" du groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui a, peu après, revendiqué les attaques. A partir de 2014, il a été suivi par les services de renseignements et fiché "S" (pour sûreté de l'Etat) "car il était en contact avec des islamistes considérés comme appartenant au haut du spectre de la radicalisation", sans toutefois faire montre lui-même d'une volonté de commettre une action violente, a indiqué une source proche de l'enquête.