Couple de policiers assassinés à Magnanville : le procès en appel de l'attentat s'ouvre ce lundi
En octobre 2023, Mohamed Lamine Aberouz, accusé d'être le complice de Larossi Abballa, avait clamé son innocence en soutenant n'être aucunement impliqué dans les deux assassinats. Condamné à la réclusion à perpétuité en première instance, il est de nouveau appelé à la barre ce lundi devant la cour d'assises de Paris.
Début du procès en appel de l’attentat de Magnanville ce lundi devant la cour d’assises de Paris. Dans le box : un homme. Mohamed Lamine Aberouz, accusé d’être le complice de Larossi Abballa, terroriste islamiste qui avait tué un couple de policiers dans sa maison des Yvelines devant leur fils de trois ans.
Déjà condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, assorti de 22 ans de sûreté, voilà donc une nouvelle échéance durant laquelle les deux parties vont de nouveau s’affronter. Et un souvenir douloureux ravivé pour les parties civiles.
La recherche d'une confirmation du statut de complice
C’est avec appréhension mais détermination que les parties civiles abordent ce nouveau procès. Pour elles, un seul enjeu : "Ce que la famille de Jessica Schneider attend de la cour d’assises c’est la confirmation pure et simple de la condamnation qui était survenue lors du premier procès", insiste Thibault de Montbrial, avocat de la famille de la policière assassinée.
Pour cela, l’avocat de la partie civile entend de nouveau prouver que Mohamed Lamine Aberouz est bien complice et qu’il était avec le terroriste au moment des faits. "L’ADN est situé à un endroit sur un tapis de souris qui est totalement cohérent avec l’hypothèse de quelqu’un qui tape sur le clavier avec des gants, des manches longues mais avec un espace entre les gants et les manches longues", précise Thibault de Montbrial.
"De nouveaux arguments"
De son côté, l’accusé maintiendra devant la cour qu’il s’agit d’un ADN de transfert. Son avocat, maître Vincent Brengarth entend présenter à la cour "de nouveaux arguments avec un examen encore plus attentif des données scientifiques, confrontées à la parole d’experts qui reconnaissent que ça ne peut pas absolument confirmer de façon catégorique la présence de monsieur Aberouz au domicile des victimes le jour de l’attentat", détaille-t-il.
Il espère obtenir l’acquittement de son client. S’il est de nouveau reconnu coupable, Mohamed Lamine Aberouz encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès doit durer jusqu’au 20 juin prochain.