Ingrid Levavasseur attendait davantage de "concret" de la part d'Emmanuel Macron. 1:17
  • Copié
Anaïs Huet , modifié à
Immédiatement après la fin du discours d'Emmanuel Macron jeudi, la "gilet jaune" Ingrid Levavasseur a exprimé sur Europe 1 sa déception quant aux mesures annoncées.

Ingrid Levavasseur avait "un peu d'espoir" avant la prise de parole d'Emmanuel Macron, jeudi après-midi. Mais cet espoir a visiblement été douché. "Clairement, je suis très déçue. Je pense qu'il aurait pu annoncer des mesures phares, mais j'ai l'impression que c'est du réchauffé par rapport à la semaine dernière", a regretté la "gilet jaune" au micro de Matthieu Belliard, sur Europe 1.

"Évidemment, il n'y a pas de précisions"

"On a la sensation qu'il a entendu, il nous a un peu cité au départ (les "gilets jaunes", ndlr), c'est très bien", observe Ingrid Levavasseur. "Mais il y a tellement à faire encore. Et évidemment, il n'y a pas de précisions", notamment sur le montant des baisses d'impôt ou sur l'augmentation du temps de travail. Par ailleurs, la "gilet jaune" considère que les fonctionnaires restent les grands "oubliés" du discours d'Emmanuel Macron. "Avant de vouloir augmenter le temps de travail, il (Emmanuel Macron) devrait peut-être trouver du travail pour tout le monde. Les fonctionnaires qui sont très en souffrance devraient être payés avant que l'on augmente leur temps de travail", peste-t-elle.

Ingrid Levavasseur reconnaît toutefois des annonces "intéressantes", notamment celles qui concernent les retraités, mais déplore le manque de mesures concrètes. "J'ai envie de dire : et les réformes d'urgence ? Est-ce que le fait de décentraliser dans les cantons va nous apporter un peu plus de pouvoir d'achat ? À quel moment on parle de quelque chose de concret, maintenant, qui puisse nous donner un nouvel élan ?"

Quid de la faisabilité des réformes ?

Quant à la mise en œuvre de certaines de ces mesures, la "gilet jaune" s'interroge. Le chef de l'État "parle des pensions alimentaires. C'est un casse-tête terrible pour les associations, pour les mères célibataires qui ne peuvent pas en bénéficier. Je me demande comment la CAF va pouvoir faire pour gérer tout ça." Ingrid Levavasseur juge en outre qu'Emmanuel Macron "aurait pu aller encore plus loin sur les réformes concernant les familles monoparentales et faire quelque chose de plus symbolique. Je suis assez déçue à ce niveau-là."