Olivier Véran était l'invité de Sonia Mabrouk mardi matin sur Europe 1. 1:20
  • Copié
Manon Bernard , modifié à
L’objectif est clairement affiché : faire barrage au Rassemblement national. La liste LREM en Paca s’est donc retirée au profit de celle de Renaud Muselier. Un accord qui a largement déplu aux Républicains. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, était l'invité de Sonia Mabrouk dans la matinale d'Europe 1, mardi. 
INTERVIEW

C’est un coup de massue sur une droite déjà divisée. Dimanche, le Premier ministre Jean Castex a annoncé dans Le Journal du Dimanche, le retrait de la liste LREM dès le premier tour des élections régionales en Provence-Alpes Côte d’Azur au profit celle de Renaud Muselier, l’actuel président LR. L’objectif : faire barrage au RN de Thierry Mariani. Mais l’alliance ne s’est pas déroulée comme espérée. Le patron des Républicains Christian Jacob a immédiatement retiré l’investiture à Renaud Muselier. "C’est le dépassement qui continue", pour Olivier Véran. Le ministre de la Santé était l’invité, mardi matin de Sonia Mabrouk sur Europe 1. Pour lui, "c’est le dépassement qui en 2017 a vu un bon nombre d'élus de droite et de gauche appeler à voter pour Emmanuel Macron".

Cette alliance "ne symbolise pas l’effacement de la gauche"

Le président de la région Paca avait pourtant jugé sévèrement le gouvernement mi-avril, lors de son passage sur Europe 1. "Avec le ministre de la Santé, nous n’avons jamais aucune réponse. Ils ont l’arrogance et la prétention de savoir qu’ils ont raison", lançait alors Renaud Muselier. Ce à quoi Olivier Véran rétorque calmement : "On peut ne pas s’entendre parfaitement sur le plan personnel et pourtant, travailler ensemble".

Pour Olivier Véran, cet accord "ne symbolise pas l’effacement de la gauche" qu’il dit "incarner au gouvernement". "C’est un dépassement qui se fait aujourd’hui par la droite dans une région donnée, mais je souhaite aussi qu’il se fasse par la gauche dans d’autres territoires", ajoute le ministre de la Santé, tout en défendant les politiques sociales mises en place par le gouvernement. Il évoque notamment le "quoi qu'il en coûte" d'Emmanuel Macron pour la crise du Covid-19 ou encore le prolongement de la trêve hivernale. "Je suis très fier de notre bilan social", conclut-il.