Affaire Benalla : "On ne peut pas jeter le discrédit sur l'ensemble de la majorité uniquement pour un acte isolé d'un individu", estime Aurore Bergé

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"On a une opposition aux abois qui se sert de ce sujet là pour refuser une réforme institutionnelle majeure", estime Aurore Bergé © Europe 1
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Ugo Pascolo , modifié à
Pour Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale, l'interruption de l'examen de la révision constitutionnelle est une volonté de l'opposition pour tenter de déstabiliser la majorité.
INTERVIEW

"L'opposition se sert de ce sujet pour refuser une réforme institutionnelle majeure". Invitée d'Europe 1 matin lundi, Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines et porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale, revient sur les débats à propos de l'affaire Benalla qui paralysent l’hémicycle depuis plusieurs jours et qui ont conduit à l'interruption de l'examen de la révision constitutionnelle annoncée par Nicole Belloubet jusqu'à lundi 16 heures.

"Ils veulent absolument garder leurs privilèges". "Ils essayent [l'opposition, ndlr] de faire une affaire politique du fait d'un individu qui a commis un acte isolé inacceptable condamné par le gouvernement, président et la majorité", assène Aurore Bergé au micro d'Europe 1. "On jette l'opprobre sur tout le monde, et pourquoi ? Parce qu'on a une construction parlementaire depuis des jours à l'Assemblée nationale parce qu'ils ne veulent pas de cette réforme [la réforme constitutionnelle, ndlr]. (...) Ils ne veulent pas que l'on arrête le cumul des mandats dans le temps parce qu'ils veulent absolument garder leurs privilèges", estime la pote-parole du groupe LREM à l'Assemblée Nationale. 

 

"Nous irons au bout de cette réforme qu'ils ne veulent pas". "Je vois même des fausses nouvelles qui circulent de la part de l'opposition, j'ai entendu une fois son salaire [à Benalla, ndlr] qui n'est pas correct, j'ai entendu une autre fois qu'il aurait été nommé sous-préfet, ce qui n'a jamais été à l'ordre du jour. (...) J'ai été à l'Assemblée nationale tout le week-end, on a vu ce qu'il s'y passe, on a une opposition aux abois depuis un an et qui se sert de ce sujet là, alors que l'on a pris toutes les mesures nécessaires, pour refuser une réforme institutionnelle majeure", rapporte Aurore Bergé. "L'opposition considère que nous n'aurions pas dû être élus, nous on le vit en permanence à l'Assemblée nationale : ils considèrent que nous sommes illégitimes à notre place. Nous sommes légitimes et nous irons au bout de cette réforme institutionnelle qu'ils ne veulent pas".

"J'en ai marre de ne pas pouvoir être au travail à l'Assemblée nationale". "Cette après-midi, on doit travailler sur la réforme de la formation professionnelle, est-ce qu'ils vont continuer cette guérilla qu'ils nous mènent à l'Assemblée nationale ? Ce qui m'intéresse c'est d'être au travail pour les Français. J'en ai marre de ne pas pouvoir être au travail à l'Assemblée nationale parce que j'ai été élue par les Français et je suis payée par eux. Nous avons été élus pour mettre en place des réformes et nous le ferons".