À Metz, Bruno Retailleau plaide pour un meilleur encadrement des fonds de politique migratoire
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a plaidé vendredi pour un allongement de la durée de rétention pour les personnalités les plus dangereuses, souhaitant également un meilleur encadrement des fonds accordés à la politique migratoire.
En déplacement vendredi au centre de rétention administrative de Metz, où le meurtrier de Philippine avait été enfermé avant d’être libéré après 90 jours, Bruno Retailleau a annoncé de nouvelles mesures.
Parmi elles, le passage de 90 à 210 jours de rétention pour les personnes les plus dangereuses. Le ministre de l'Intérieur souhaite également un meilleur encadrement des fonds accordés à la politique migratoire.
Plus d'un milliard de subventions en 2023
Et cela passe par une meilleure gestion des associations de migrants, ce dernier jugeant que certaines, qui sont pourtant censées respecter un cahier des charges et répondre à une commande étatique, ne respectent pas leurs missions initiales.
"Quand l'Etat finance des associations, elles n'ont pas à faire de militantisme. Mais quand, dans des locaux de ces associations, on retrouve par exemple 'la France déporte', c'est scandaleux. Assimiler les efforts que nous faisons de retour des étrangers qui sont en situation régulière et parfois qui présentent des profils très dangereux, à une déportation, c'est scandaleux", a assuré le ministre de l'Intérieur.
Bruno Retailleau dénonce une prise en otage par ces associations de la gestion des migrants, qui se servent de l’argent public pour assoir leur agenda politique. La piste principale est de redonner à l’OFII, l’Office français de l’immigration et de l’intégration, certaines prérogatives.
Un véritable enjeu régalien mais aussi économique pour le locataire de Beauvau, puisque selon un rapport de la Cour des comptes, les associations d'aide aux migrants ont reçu 1,1 milliard d'euros de subventions en 2023.