Clément Beaune 1:34
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Laetitia Drevet avec Isabelle Ory , modifié à
En matière de vaccins, la Commission européenne a négocié des contrats avec six laboratoires au nom de tous les États membres. Invité d'Europe 1 vendredi matin, le secrétaire d'Etat Clément Beaune affirme que la France souhaite donner accès à ces contrats aux parlementaires européens. 
INTERVIEW

Les premiers vaccins contre le coronavirus seront disponibles dès janvier au sein de l'Union européenne. Pour le moment, la Commission est en cheville avec six laboratoires ayant élaboré un candidat, avec à la clef des contrats de pré-achat. Depuis plusieurs jours, des voix s'élèvent pour réclamer une transparence totale en la matière, demandant l'accès à ces contrats encore confidentiels. "Je crois que cela est sain et nécessaire. La France souhaite que la Commission présente ces contrats aux parlementaires européens", affirme Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, invité d'Europe 1 vendredi. 

Le principal point de friction est celui de la responsabilité. Le premier cas concerne les effets secondaires connus, qui sont révélés pendant les essais cliniques. En droit européen, le laboratoire est responsable s'il a été négligent ou a dissimulé des choses. Mais si une maladie venait à se déclarer d'ici plusieurs années, les laboratoires ont obtenu que les Etats prennent cette fois les indemnisations en charge.

"La France ne peut pas être la seule à tout donner"

Donner accès aux contrats aux parlementaires européens permettrait de vérifier que les négociateurs ne fassent pas de trop grandes concessions. "Je le soutiens. C'est la chose à faire dans ce cas précis", affirme Clément Beaune. Il explique toutefois que "la France ne peut pas être la seule à tout donner", appelant à ce que tous les Etats membres s'alignent sur le sujet.

Mais pour le secrétaire d'Etat, la transparence se joue avant tout sur "la qualité de l'information scientifique". "Toutes les informations au sujet des candidats-vaccin ont été transmises à des autorités scientifiques indépendantes qui les évaluent. Le choix fait par la France de s'en remettre à l'Union européenne offre les meilleures garanties en terme de sécurité."