Union européenne : un nouveau système de contrôle aux frontières pour lutter contre l'immigration illégale
Un nouveau système d'entrée-sortie (EES) recensera dans un fichier commun aux pays de l'UE les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photos de tous les ressortissants de pays tiers se rendant en Europe en remplacement du tampon manuel. Ce dispositif de contrôle aux frontières de l’UE doit entrer en vigueur à partir du dimanche 12 octobre.
Alors que près d’un million de ressortissants de pays tiers se trouvaient en situation irrégulière en Europe en 2024, dont presque la moitié ont été sommés de quitter l’espace Schengen, l’Union européenne contre-attaque. Un nouveau système de contrôle aux frontières de l’UE doit entrer en vigueur à partir de dimanche.
Son nom ? L’EES, pour Entry Exit System, soit le système d’entrée et de sortie. Ce nouveau dispositif de contrôle va concerner les ressortissants de pays tiers qui entrent dans l’espace Schengen doté d’un visa court séjour, c’est-à-dire de moins de 90 jours.
Deux types d’informations à fournir
Concrètement, comment ça va fonctionner ? Fini les tampons sur les passeports, place aux bornes numériques. Les ressortissants de pays tiers, comme les Chinois, les Indiens ou les Marocains, vont désormais devoir s’enregistrer numériquement lors de leur entrée dans l’Union européenne.
Pour cela, 590 bornes de pré-enregistrement et 250 tablettes numériques vont être réparties dans les aéroports et certaines gares des pays de l’UE. En France, par exemple, à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, les ressortissants de pays tiers devront alors fournir deux types d’informations.
D’une part, leurs données biométriques, comme les empreintes digitales. D’autre part, le motif de leur voyage et leur durée de séjour. Toutes ces données seront ensuite stockées dans un dossier numérique commun à tous les pays de l’Union européenne avec une date d’entrée et une date de sortie pour chaque voyageur.
Renforcer la lutte contre l’immigration illégale
L’objectif derrière cela : mieux dispatcher les visas et réguler les octrois de papiers pour certaines nationalités. Ensuite réduire le risque de fraudes et détecter les voyageurs avec des faux papiers. Donc renforcer la lutte contre l’immigration illégale.
Plus généralement, ce dispositif permet de mieux quantifier le nombre de personnes en situation irrégulière présentes dans l’Union européenne. En revanche, cela ne concerne pas les mineurs de moins de 12 ans. Les enregistrements de données se feront de manière progressive sur les six prochains mois.