SONDAGE - 76% des Français veulent stopper les visas pour l’Algérie tant que le pays refuse les expulsés
La délivrance de visas aux Algériens continue de diviser. Selon un sondage CSA, pour Europe 1, CNews et le Journal du Dimanche, 76% des Français jugent qu’il faudrait suspendre ces délivrances tant que le pays refuse de reprendre ses ressortissants expulsés de France.
Près de 8.400 visas étudiants ont été délivrés par l’ambassade de France à Alger pour la rentrée 2025, soit 1.000 de plus que l’an passé. Un chiffre en hausse, mais qui suscite du scepticisme, notamment dans l’opinion publique française.
Selon un sondage CSA* pour Europe 1, CNews et le Journal du Dimanche, 76% des Français estiment qu’il faut suspendre l’octroi de visas aux Algériens tant que l’Algérie refuse de reprendre ses citoyens expulsés.
Des différences selon l’âge
Les réponses varient peu entre hommes (75%) et femmes (76%). De légères nuances apparaissent selon la catégorie socio-professionnelle : 70% des CSP+ sont favorables à cette suspension, contre 79% des CSP-. Les inactifs se situent entre les deux (77%).
En revanche, l’âge crée un véritable écart. Chez les plus de 50 ans, 81% des sondés veulent mettre fin à la délivrance de visas aux Algériens dans ce contexte. Ils sont même 82% chez les plus de 65 ans. À l’inverse, la proportion descend à 70% chez les moins de 35 ans, où l’opinion est plus nuancée.
Des contrastes selon l'étiquette politique
Les positions apparaissent nettement plus contrastées selon le prisme politique. À droite, l’unanimité domine (82%), portée par les 86% du Rassemblement national. À gauche, en revanche, les avis se montrent plus partagés (64%).
C’est du côté de La France insoumise que la rupture est la plus nette : seuls 46% de ses sympathisants soutiennent l’idée de suspendre la délivrance de visas aux Algériens tant que leur pays refuse de reprendre ses ressortissants expulsés.
À l’inverse, les électeurs socialistes (71%) et écologistes (72%) se montrent majoritairement favorables à cette suspension.
*Sondage réalisé les 25 et 26 septembre par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon national représentatif de 1.010 personnes âgées de plus de 18 ans, selon la méthode des quotas.