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Nicolas Tonev / Crédit photo : NATALIA KOLESNIKOVA / POOL / AFP , modifié à
Réélu avec 87,28% des suffrages, Vladimir Poutine a conforté, ce dimanche, son statut de maître incontesté du Kremlin. Le président russe va maintenant pouvoir s'atteler à une série d'objectifs, tout en veillant à conserver le pouvoir le plus longtemps possible.

Des termes très martiaux. Après sa victoire écrasante et très attendue lors de la présidentielle en Russie, Vladimir Poutine, réélu pour un cinquième mandat avec 87,28% des suffrages, s'est adressé à ses concitoyens avec des mots très fermes. "À ceux qui veulent nous faire peur et faire pression sur nous. Ils n'ont jamais réussi et ne réussiront jamais", a-t-il clamé. 

Un ton qui fait référence aux objectifs stratégiques du maître du Kremlin. Car à travers cette phrase, Vladimir Poutine fait directement référence à l'Occident qui, de manière générale et sous différentes formes, influence les projets du président russe. 

Quatre objectifs majeurs

Le premier, le plus paradoxale, est celui de la conquête territoriale de défense, selon Moscou. Avec la Géorgie, la Crimée et l'Ukraine, il s'agit de former un glacis anti-Otan et de raviver l'emprise russe. L'autre projet au long cours est la diabolisation sociétale d'un Occident aux mœurs dégénérées. Vladimir Poutine veut que le peuple russe reste uni derrière le triptyque : un homme, une femme, des enfants, qui est également une affaire de natalité. 

La troisième orientation consiste à autonomiser économiquement et surtout technologiquement la Russie pour, là-encore, être moins dépendante de l'Occident. Un travail de longue haleine qui justifie la quatrième priorité non dite du patron du Kremlin : garder le pouvoir aussi longtemps que possible pour parvenir à finaliser ses stratégies, mais aussi pour retarder l'échéance qui le concerne le plus. 

Ayant éliminé toute concurrence, sans remplaçant, Vladimir Poutine est, à 71 ans, seul, dépendant de son oligarchie et des services. Et en cas de disgrâce, il redouterait, selon de nombreuses sources, une fin à la Saddam Hussein, l'ancien dirigeant de l'Irak, ou à la Kadhafi, celui de la Libye. Tous deux capturés puis tués.