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Blandine Hugonnet, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Commerces, restaurants, plages et monuments ont rouvert ce lundi en Italie. Mais sans le flot de touristes habituels. Dans une atmosphère plus qu'étrange, les Romains se sont réappropriés leur ville et notamment la basilique Saint-Pierre, étonnamment vide mais sous étroite surveillance.
REPORTAGE

C'était un moment attendu par plus de 60 millions d'Italiens. Ce lundi marquait un grand redémarrage au sein de "la Botte" avec la réouverture des salons de coiffure, bars, restaurants, plages, et même lieux de culte. C'est notamment le cas de la mondialement connue basilique Saint-Pierre, qui a accueilli ses premiers fidèles après 70 jours de fermeture dû au confinement. Une visite forcément particulière dans le contexte du coronavirus, et rendue plus surréaliste encore par l'absence de touristes. 

Une poignée de visiteurs dans la basilique

"Je n'étais pas venue depuis cinq ou six ans à cause des longues files d'attente", confie au micro d'Europe 1 Franca, une habitante de Rome émue aux larmes derrière son masque de protection. "Pouvoir entrer dans la basilique presque seule, pour moi qui habite juste à côté, c'est magnifique, c'est vraiment émouvant !" Alors que la basilique accueille chaque année des centaines de milliers de visiteurs, ce lundi ils n'étaient en effet qu'une poignée, surveillés par de nombreux policiers portant masque et gants. 

Des réouvertures de commerces avec de nombreuses précautions

Comme Franca, de nombreux Italiens sont sortis de chez eux ce lundi, enfin libres de pouvoir marcher ou d'aller prendre un café, puisqu'à partir d'aujourd'hui ils n'ont plus besoin d'attestation pour circuler au sein d'une même région. Mais bien entendu ces réouvertures s'accompagnent d'une série de règles strictes, notamment dans les commerces : masques et gants de rigueur pour les serveurs, climatisation interdite, et réservation nécessaire presque partout. 

Déconfiner sans prendre de risques, voilà la philosophie du gouvernement italien. D'ailleurs ce dernier surveille très attentivement les chiffres quotidiens de l'épidémie, et il a d'ores et déjà prévenu qu'en cas de hausse des contaminations, le déconfinement serait purement et simplement interrompu.