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Reconnaissance d'un État palestinien : quelle stratégie poursuit Emmanuel Macron ?

Arthur Delaborde . 1 min

La France et plusieurs autres pays doivent reconnaître lundi l'Etat de Palestine lors de la "semaine de haut niveau" de la 80e Assemblée générale des Nations unies. Le président français, Emmanuel Macron, doit prendre la parole à 21h30, même si cette décision est critiquée par sept Français sur dix.

La reconnaissance d'un État palestinien, à la portée essentiellement symbolique, prévue lors d'un sommet qu'organisent la France et l'Arabie saoudite sur l'avenir de la solution à deux Etats, est l'aboutissement d'un processus de plusieurs mois pour lequel le président français Emmanuel Macron a bataillé ferme.

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Le chef de l'État veut envoyer un signal diplomatique majeur et espère transformer ce discours à l'ONU en moment historique. À ses côtés, Royaume-Uni, Australie ou encore Canada ont rejoint ces dernières heures le mouvement de reconnaissance.

Le président français veut offrir une perspective aux Palestiniens

Emmanuel Macron veut offrir une perspective aux Palestiniens et sauver la solution à deux États. Mais cette reconnaissance reste avant tout symbolique. Elle ne change rien à ce qu'il se passe actuellement à Gaza. Elle attise la colère d'Israël et intervient sans contrepartie réelle : les otages ne sont pas libérés et le Hamas est toujours aux commandes.

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Un Etat pour exister doit aussi être admis à l'ONU. Or, ce passage au Conseil de sécurité se heurtera inévitablement au veto américain. Derrière l'affichage international se cache une stratégie intérieure. Emmanuel Macron veut éviter l'embrasement des campus et des banlieues. Sans effet concret sur le conflit, cette décision fracture davantage l'opinion et inquiète les Juifs de France. Le chef de l'État promet désormais un discours fort pour les rassurer après son passage à l'ONU, mais beaucoup estiment déjà qu'il est déjà trop tard.