Reconnaissance d'un État de Palestine : «Ça ne réglera en rien la situation au Proche-Orient», estime Thomas Bonnet
Ce lundi, la France doit reconnaitre officiellement l'État de Palestine devant l'ONU lors d’un sommet sur l’avenir de la solution à deux États organisé par la France et l’Arabie saoudite. Une décision largement appuyée par le président français. Mais pour Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews, "ça ne réglera en aucun cas la situation au Proche-Orient".
Pourquoi une telle décision de la part d’Emmanuel Macron ? Ce lundi, la France et plusieurs autres pays doivent reconnaître l'État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Un rendez-vous annuel des Nations unies qui est largement dominé par la guerre à Gaza.
"Laisser une marque sur la scène diplomatique"
Cette reconnaissance à la portée essentiellement symbolique est prévue lors d’un sommet sur l’avenir de la solution à deux États organisé par la France et l’Arabie saoudite. Et le président français a bataillé ferme pour. Selon Thomas Bonnet, journaliste politique de CNews, "il y a une volonté de la part du chef de l’État de laisser une marque sur la scène diplomatique".
Pour lui, cette démarche est "en partie une réussite" car plusieurs pays, comme le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie ou le Portugal, ont suivi cette décision. En revanche, "sur le terrain, ça ne réglera en aucun cas la situation au Proche-Orient", estime le journaliste.
Une décision en vue de 2032 ?
Selon Thomas Bonnet, d’un point de vue politique, "il y a possiblement une volonté de s’acheter à peu de frais une bienveillance d’une partie de la population française". "Que ce soit les habitants des quartiers populaires ou cette jeunesse très engagée dans les universités sur la cause palestinienne", précise-t-il.
Lorsqu’il a rencontré les "Jeunes avec Macron", le président français avait déclaré qu’il aurait besoin d’eux en 2032. "Chacun peut se faire l’interprétation qu’il souhaite de cette phrase, mais ce n’est pas totalement à exclure qu’Emmanuel Macron souhaite revenir un jour à l’Élysée. Alors il se dira peut-être qu’il aura réussi à capitaliser sur une jeunesse très engagée sur la question palestinienne", conclut-il.