Que sont devenus les djihadistes français après la chute de Raqqa ?

Les services de renseignements ont immédiatement commencé leur travail de recoupement.
Les services de renseignements ont immédiatement commencé leur travail de recoupement. © AFP
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Didier François édité par C.O.
Les milices kurdes auraient laissé s’enfuir de Raqqa dans la nuit de samedi à dimanche quelque 400 djihadistes de Daesh dont plusieurs dizaines de Français.

L'ex-capitale du groupe Etat islamique en Syrie n'est plus sous le joug de l'organisation djihadiste. Après quatre mois de combats intenses qui auront fait plus de 3.200 morts, Raqqa est désormais contrôlée par l'alliance soutenue par Washington. C'est de cette ville qu'étaient planifiés des attentats meurtriers dans le monde entier, dont ceux de Paris. C'est là qu'étaient réfugiés de nombreux combattants étrangers. Ils ont négocié leur sortie ce week-end avec les forces kurdes, au grand dam de la France et des puissances occidentales.

Selon les premières estimations, les milices kurdes auraient laissé s’enfuir dans la nuit de samedi à dimanche quelque 400 djihadistes de Daesh dont plus d’une centaine d’étrangers et parmi eux plusieurs dizaines de Français ou de francophones, notamment des Tunisiens.

La traque est lancée. Les services de renseignements ont immédiatement commencé leur travail de recoupement. Ils recueillent et analysent toutes les photos, les films qui auraient pu être pris au moment où les djihadistes sont montés dans leurs bus pour quitter la ville. Des interceptions de communications, des interrogatoires de prisonniers sont également organisés. La traque est lancée.

Tous les bus partis vers le sud. Seul point positif : aucun djihadistes étrangers n’est remonté vers le nord, vers la Turquie donc, avec le risque de passer ensuite clandestinement en Europe. Tous leurs bus sont partis vers le sud. La coalition n’a rien pu faire car il y avait des otages civils à leur bord. Ils ont tous rejoint des zones encore tenues par l’Etat islamique sur la frontière irakienne, sous forte pression militaire, soit des Irakiens justement, soit du régime syrien. Ce qui laisse quand même un peu de temps pour relocaliser des terroristes potentiels.