Poutine et Merkel discutent d'une possible "production conjointe de vaccins"

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Angela Merkel et Vladimir Poutine lors d'une rencontre à Sotchi en 2017. © ALEXANDER NEMENOV / AFP
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avec AFP
Alors que Moscou cherche à accroître ses capacités de vaccination, le Kremlin a annoncé mardi que Vladimir Poutine et Angela Merkel ont discuté de l'éventualité d'une "production conjointe de vaccins" contre le coronavirus. Moscou a reconnu ne pas disposer de suffisamment de moyens de production pour fabriquer rapidement la quantité nécessaire de "Spoutnik V", son propre vaccin.

Le président russe Vladimir Poutine a évoqué avec la chancelière allemande Angela Merkel l'éventualité d'une "production conjointe de vaccins" contre le coronavirus, a annoncé le Kremlin mardi, alors que Moscou cherche à accroître ses capacités dans ce domaine. Lors d'une conversation téléphonique, les deux chefs d'Etat ont abordé "les questions de coopération dans la lutte contre la pandémie de coronavirus" et "l'accent a été mis sur les perspectives possibles de production conjointe de vaccins", selon un communiqué du Kremlin.

"Poursuivre les contacts" 

"Il a été convenu de poursuivre les contacts à ce sujet entre les ministères de la Santé et d'autres structures spécialisées des deux pays", a-t-il ajouté. Selon la même source, Vladimir Poutine et Angela Merkel ont également discuté du règlement du conflit entre forces de Kiev et séparatistes prorusses dans l'Est de l'Ukraine, en grande partie gelé depuis des accords de paix signés en 2015 mais dont le volet politique est au point mort.

 

 

La Russie ne dispose pas de suffisamment de moyens de production 

Baptisé "Spoutnik V" en hommage au premier satellite lancé par l'URSS en 1957, le vaccin russe contre le coronavirus avait été accueilli avec scepticisme à l'international face à une annonce jugée prématurée, dès août, avant même le début des essais cliniques de masse (phase 3) et la publication de résultats scientifiques. La vaccination de la population russe à l'aide du Spoutnik V a commencé début décembre et des lots ont été envoyés notamment au Bélarus, en Serbie et en Argentine, mais Moscou a reconnu ne pas disposer de suffisamment de moyens de production pour en fabriquer rapidement la quantité nécessaire.

L'Inde doit notamment aider à produire 100 millions de doses du Spoutnik V et des partenariats ont été signés avec le Brésil, la Chine et la Corée du Sud.